dimanche 8 juin 2008

Femmes, VIH/SIDA et pauvreté

Le VIH/SIDA est un problème avant tout social.

Dans un contexte de pauvreté, d’exploitation sexuelle et de pression exercée par les groupes de pairs, il est difficile de modifier ces pratiques sexuelles. Les personnes démunies sont dominées par les circonstances et le hasard. C’est le contexte social qui détermine le comportement individuel et non pas inversement. Ceci apparaît clairement dans le cadre des relations entre les sexes.

Comme les sociétés rendent légitime la subordination de l’homme par la femme, celles-ci ne parviennent pas à créer un rôle de partenaire assuré dans la négociation du moment, de l’endroit et de la manière des relations sexuelles. Sans aucun doute la persistance de la domination silencieuse des femmes par les hommes est une cause sociale fondamentale de la rapidité de la propagation du VIH/SIDA en Afrique Subsaharienne.

Je m’explique : les inégalités entre les sexes et la pauvreté sont deux éléments clés qui alimentent mondialement cette pandémie.
Commençons par les méthodes A (abstinence) B (fidélité) C (préservatif). Et par la suite D (décès) si ces consignes ne sont pas suivies ; et vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous! Ce message est d’une grande simplicité mais il y a tant de femmes ici chez nous qui n’ont jamais eu le luxe d’un choix qu’il s’agisse d’A, B ou C. Beaucoup de jeunes femmes, par ex, ont été entraînées par force dans des relations sexuelles sur lesquelles elles ne peuvent exercer aucun contrôle.

Raison : encouragées par des parents à sortir avec des personnes plus jeunes pr rapporter de l’argent à la maison, envoyées en qualité de domestique au foyer d’un parent plus aisé où leur tâches comportent des relations sexuelles sécrètes dont elles n’osent se plaindre. Elles découvrent parfois que la seule façon pour elles d’obtenir de bonnes notes à l’école est d’avoir les rapports avec leur professeur.

D’autres encore qui se sont enfuies des foyers désunies vivent parfois dans la rue comme petite amie des chefs de bandes, la seule façon pour elles de se protéger des viols en série et de pouvoir se nourrir chaque jour. Beaucoup de filles ont été vendues comme esclaves sexuelles par des parents confiants. Toutes ces hypothèses n’ont rien d’une invention et ne dites pas non plus qu’elles pouvaient trouver d’autres solutions. Il existe bien des milliers de filles et de femmes pour qui elles sont bien réelles.

La fidélité est un autre problème : Des milliers de femmes ont été infectées par le VIH en dépit du fait que leur mari était leur seul partenaire sexuel. Quand à l’usage de négocier l’usage du préservatif dans un mariage polygamique, peu de femmes osent la mettre en pratique par crainte de se faire battre ou jeter dehors. C’est souvent à la clinique prénatale que les femmes apprennent qu’elles sont séropositives. Elles doivent ensuite faire face aux accusations qu’elles sont la source de l’introduction de ce « mal épouvantable » dans la relation. La mise en quarantaine et la perte de l’emploi en sont les conséquences.

Ces femmes perdent aussi leur foyers, leurs terres, leurs biens et mm leurs enfants. Et même les femmes moins durement traitées doivent souvent abandonner leur emploi renumeré pour prendre soin de maris et enfants malades ainsi que des orphelins de leurs familles. Les cultures sont négligées à ce moment et les filles sont retirées de l’école pour aider, avec pour résultat l’effondrement de toute l’économie du ménage.

Dans ce contexte, la formule A B C est une moquerie cruelle de l’incapacité pour les femmes d’avoir leur mot à dire dans le domaine de leurs droits sexuels juridiques ou financiers.

Tidianie, Mali

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement les inégalités entre hommes et femmes ont un impact certain sur la vulnérabilité des femmes . En réduisant les inégalités entre les deux sexes , nous aurons augmenté la participation de la femme à la prise de décisions , nous aurions aussi augmenté le pouvoir d’achat de la femme .



l’idée qui soutend que les projet de lutte contre le sida ne riment pas avec les actions de lutte contre la pauvreté n’est pas à mon avis soutenable ; dans tous les pays les programme national de lutte contre le sida sont intégrés dans les stratégies de réduction de la pauvreté qui elles mêmes s’inspirent des OMD. Au contraire , il faut notifier que les cadres chargés de la mise en œuvre PNLS sont trop laxistes et souvent détournent les fonds du programmes. Un autre aspect non moins important à souligner est le refus de l’application du principes de faire (faire par les services techniques sont les tutelles des programmes. On a tendance à négliger les acteurs de la société civile qui sont sensés assurer l’exécution des activités.


Kossomi Moussa

ONG "Arc-En-Ciel"

Agadez Niger

Anonyme a dit…

Votre point de vue ne concorde pas avec la réalité du terrain

Anonyme a dit…

Soit Viviane , mais il faut un peut argumenter pour que je comprenne en quoi mon point de vue ne concorde pas avec la réalité du terrain .

N'oublie pas que nous ne sommes pas sur le meme terrain , chacun à sa réalité . Par exemple : les problemes de stigmatisation des personnes vivants avec le sida ne sont pas les memes dans un pays en majorité musulmane et dans un pays en majorité chretienne.

merci

Kossomi Moussa

ONG Arc-En-Ciel

Agadez - NIGER

Anonyme a dit…

Le débat doit inclu les femmes mulsumanes et les chrétiennes,
car le traitement ne s'adresse pas uniquement à une certaine classe.

Nous traitons les fléaux qui gagnent le continent

Il serait souhaitaible qu'individuellement chaque femme soit traitée.

Anonyme a dit…

Le deuxième sujet me conduit à faire connaitre que reduire la vulnerabilité des femmes au VIH c'est tout d'abord faire impliquer les femmes dans tous les axes de lutte contre le VIH.

En plus les femmes doivent reconnaitre leurs faiblesses dans les prises de decisions sociales ; c'est apres ce diagonstique que les femmes comprendront que le VIH peut être évité et doit être evité.

Il y'a des experiences reussies : telles que , - l'alphabetisation de la couche feminine dans les groupements ,

- La responsabilisation des femmes dans leur vie sociale par l'organisation des rencontres éducatives dans les groupements stucturés.

-La production et l'animation des émissions destinées à l'encadrement de la couche feminine .

- La preparation de la femme pour la vie conjugale necessiterait la volonté de la femme à connaitre son statut serologique .



Il y'a des organisations dans les pays qui ont évalué l'impact sur la reduction de la vulnerabilité des femmes au VIH , ce sujet est important que le partage des exper²iences ou des approches peut nous conduire à une performance visant à la reduction de la vulnerabilité des femmes .

NE DIT -ON PAS QUE EDUQUER UNE FEMME C'EST EDUQUER TOUTE UNE NATION !!!!



Régine GOMA



ARIPS -POINTE -NOIRE