samedi 28 juin 2008

Le Sida, une maladie du développement qui touche plus les femmes

Le sida est aujourd'hui considéré comme une maladie du développement ou du moins du " développement qui ne se fait pas ". En Afrique, cette expression " maladie du développement ", indique que le drame du sida est directement relié à nombre de problèmes ou phénomènes propres à l'Afrique contemporaine. Parmi ces problèmes, on peut citer la crise socio-économique qui secoue les Etats africains, entraînant une fragmentation sociale et par conséquent la vulnérabilité des populations, notamment les femmes.

Le VIH/SIDA et la pauvreté sont liés et dans quels sens ?



Si l’espoir est permis pour une survie de l’humanité, force est de constater malheureusement que dans l’action sociale l’infection à VIH constitue toujours un dilemme des pauvres qui peinent à survivre pour pouvoir se prendre en charge face à une maladie qui semble être l’apanage de personnes aisées. De plus le regard social sur le malade, s’il s’est amélioré, ne manque jamais de le stigmatiser si ce n’est pas la surinfection qui guète les infections.



Aujourd’hui le VIH/SIDA infecte autant les riches que les pauvres. » Mais, « la pauvreté est un facteur de causalité de la prostitution et de la migration, deux phénomènes fortement reliés à l’expansion du VIH/SIDA en Afrique. »

Les ménages pauvres sont affectés par la réduction des revenus de la PVVIH lorsqu’elle est atteinte ; par la hausse considérable des dépenses médicales de la PVVIH et, malheureusement, par les dépenses funéraires lors du décès de la PVVIH , ceci en dépit de la solidarité commentaire et une certaine capacité de résistance de ces ménages. »



Alors, il y a vraiment un lien entre VIH/SIDA et pauvreté et lutter contre la pauvreté, c’est renforcer la lutte contre le VIH/Sida. Seulement ; cette lutte devra s’insérer dans un cadre stratégique de lutte contre le VIH/SIDA et dans le cadre macroéconomique du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté en tenant compte des actions suivantes :



§ accélérer la croissance et la fonder sur l’équité ;

§ garantir l’accès des femmes aux services sociaux de base ;

§ élargir les opportunités en matière d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les femmes ;

§ promouvoir la bonne gouvernance.



D’autre part, il faut développer une approche genre dans la prévention du SIDA en soutenant qu’il faut mettre un accent particulier sur les hommes pour diverses raisons.

Car :

§ la participation des hommes est nécessaire pour permettre aux femmes de se protéger elles-mêmes de l’infection à VIH ;

§ le changement passe d’abord par une modification de la façon dont les garçons sont élevés ;

§ encourager l’utilisation des préservatifs est l’un des meilleurs moyens d’intervention. Les besoins des hommes en santé de la sexualité et de la reproduction sont importants, et on n’y a guère prêté attention jusqu’à présent ;

§ les hommes et les femmes gagnent à une communication ouverte, qui peut les aider à devenir des partenaires égaux, soucieux de sécurité ;

§ les hommes ont beaucoup à offrir en qualité de pères, de maris, de frères, de fils et d’amis et doivent assumer un rôle plus grand dans les soins apportés aux membres de leur famille qui ont le SIDA ;



En conlusion, il faut faire des hommes, les véritables partenaires du changement.



Rodrigue AKOLLY

Président du réseau RAJAS

Lomé - TOGO

TEL: +228 930 63 74

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les séropositifs,peuvent-ils se marier entre eux? Et si tel était le cas, ont-ils besoin encore de préservatifs?
Communiquez-moi l'adresse d'un site au Togo où je porrais rencontrer des femmes séropositives pour lier amitié.