samedi 28 juin 2008

PHM GABON: Pour que le droit à la santé ne soit plus un simple slogan

ans son préambule, la Constitution Gabonaise du 26 Mars 1991 « Affirme solennellement son attachement aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales tels qu’ils résultent de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, consacrés par la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples de 1981, et par la Charte nationale des libertés de 1990 (L. 1/97 du 22 avril 1997)… » et formule dans son article premier un certain nombre de droits sociaux et parmi eux :

Le droit à la sécurité sociale : Alinéa 8 de l’article premier de la constitution

« 8°) L’Etat, selon ses possibilités, garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère, aux handicapés, aux vieux travailleurs et aux personnes âgées, la protection de la santé, la sécurité sociale, un environnement naturel préservé, le repos et les loisirs… » ;

Force est de constater que ces engagements ne sont presque jamais respectés.

Un droit ne se négocie pas, un droit, c'est simplement un acquis dont nous devrions jouir.

A nous de nous organiser donc pour jouir de nos droits. Voilà l'esprit qui anime notre mouvement.

Des populations sensibilisées sur le SIDA à Kindu en RDC

L’organisation dénommée les Amis de Desmond Tutu a sensibilisé les populations de Kindu dans la province du Maniema, en RDC.

Cette pandémie n'est bien connue aux populations vivant hors de la ville et les villages environnants ainsi nous sommes descendus pour parler aux populations sur les modes de transmission, les conséquences dans la société, les modes préventions... et c’était à nyoka, kailo, kalima kama II, avec plus de 1500 personnes ayant suivies ces informations.

Et nous avons distribué plus 5000 préservatifs achetés par nos moyens de bord, mais la population nous a demandé:
-les projections de ces films éducatifs sur le sida
-l'implantation de centres de dépistage volontaire
-la scolarisation de plus 65 enfants présentés par la population
-l'organisation des émissions à la radio
-la distribution des documents relatifs au sida
-la prise en charge psychosociale de personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Par rapport à tous ces problèmes rencontrés, nous demandons aux organisations membres ou non du réseau de nous venir en aide sous toute forme.

Kindu est le chef lieu de la province du Maniema et on se déplace à pieds si on pouvait avoir :
-un vélo pour le transport nos matériels de sensibilisation
-de bandes cassette vidéo pour projection
-un téléviseur
-de condoms
-la documentation

Nous sommes une organisation de droit congolais dénommée " LES AMIS DE DESMOND TUTU" travaillant pour la lutte contre le sida, le paludisme, et autres maladies ravageant l'humanité et surtout nos populations.

Merci

Urbain Kapoko

Le Sida, une maladie du développement qui touche plus les femmes

Le sida est aujourd'hui considéré comme une maladie du développement ou du moins du " développement qui ne se fait pas ". En Afrique, cette expression " maladie du développement ", indique que le drame du sida est directement relié à nombre de problèmes ou phénomènes propres à l'Afrique contemporaine. Parmi ces problèmes, on peut citer la crise socio-économique qui secoue les Etats africains, entraînant une fragmentation sociale et par conséquent la vulnérabilité des populations, notamment les femmes.

Le VIH/SIDA et la pauvreté sont liés et dans quels sens ?



Si l’espoir est permis pour une survie de l’humanité, force est de constater malheureusement que dans l’action sociale l’infection à VIH constitue toujours un dilemme des pauvres qui peinent à survivre pour pouvoir se prendre en charge face à une maladie qui semble être l’apanage de personnes aisées. De plus le regard social sur le malade, s’il s’est amélioré, ne manque jamais de le stigmatiser si ce n’est pas la surinfection qui guète les infections.



Aujourd’hui le VIH/SIDA infecte autant les riches que les pauvres. » Mais, « la pauvreté est un facteur de causalité de la prostitution et de la migration, deux phénomènes fortement reliés à l’expansion du VIH/SIDA en Afrique. »

Les ménages pauvres sont affectés par la réduction des revenus de la PVVIH lorsqu’elle est atteinte ; par la hausse considérable des dépenses médicales de la PVVIH et, malheureusement, par les dépenses funéraires lors du décès de la PVVIH , ceci en dépit de la solidarité commentaire et une certaine capacité de résistance de ces ménages. »



Alors, il y a vraiment un lien entre VIH/SIDA et pauvreté et lutter contre la pauvreté, c’est renforcer la lutte contre le VIH/Sida. Seulement ; cette lutte devra s’insérer dans un cadre stratégique de lutte contre le VIH/SIDA et dans le cadre macroéconomique du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté en tenant compte des actions suivantes :



§ accélérer la croissance et la fonder sur l’équité ;

§ garantir l’accès des femmes aux services sociaux de base ;

§ élargir les opportunités en matière d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les femmes ;

§ promouvoir la bonne gouvernance.



D’autre part, il faut développer une approche genre dans la prévention du SIDA en soutenant qu’il faut mettre un accent particulier sur les hommes pour diverses raisons.

Car :

§ la participation des hommes est nécessaire pour permettre aux femmes de se protéger elles-mêmes de l’infection à VIH ;

§ le changement passe d’abord par une modification de la façon dont les garçons sont élevés ;

§ encourager l’utilisation des préservatifs est l’un des meilleurs moyens d’intervention. Les besoins des hommes en santé de la sexualité et de la reproduction sont importants, et on n’y a guère prêté attention jusqu’à présent ;

§ les hommes et les femmes gagnent à une communication ouverte, qui peut les aider à devenir des partenaires égaux, soucieux de sécurité ;

§ les hommes ont beaucoup à offrir en qualité de pères, de maris, de frères, de fils et d’amis et doivent assumer un rôle plus grand dans les soins apportés aux membres de leur famille qui ont le SIDA ;



En conlusion, il faut faire des hommes, les véritables partenaires du changement.



Rodrigue AKOLLY

Président du réseau RAJAS

Lomé - TOGO

TEL: +228 930 63 74

dimanche 8 juin 2008

Femmes, VIH/SIDA et pauvreté

Le VIH/SIDA est un problème avant tout social.

Dans un contexte de pauvreté, d’exploitation sexuelle et de pression exercée par les groupes de pairs, il est difficile de modifier ces pratiques sexuelles. Les personnes démunies sont dominées par les circonstances et le hasard. C’est le contexte social qui détermine le comportement individuel et non pas inversement. Ceci apparaît clairement dans le cadre des relations entre les sexes.

Comme les sociétés rendent légitime la subordination de l’homme par la femme, celles-ci ne parviennent pas à créer un rôle de partenaire assuré dans la négociation du moment, de l’endroit et de la manière des relations sexuelles. Sans aucun doute la persistance de la domination silencieuse des femmes par les hommes est une cause sociale fondamentale de la rapidité de la propagation du VIH/SIDA en Afrique Subsaharienne.

Je m’explique : les inégalités entre les sexes et la pauvreté sont deux éléments clés qui alimentent mondialement cette pandémie.
Commençons par les méthodes A (abstinence) B (fidélité) C (préservatif). Et par la suite D (décès) si ces consignes ne sont pas suivies ; et vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous! Ce message est d’une grande simplicité mais il y a tant de femmes ici chez nous qui n’ont jamais eu le luxe d’un choix qu’il s’agisse d’A, B ou C. Beaucoup de jeunes femmes, par ex, ont été entraînées par force dans des relations sexuelles sur lesquelles elles ne peuvent exercer aucun contrôle.

Raison : encouragées par des parents à sortir avec des personnes plus jeunes pr rapporter de l’argent à la maison, envoyées en qualité de domestique au foyer d’un parent plus aisé où leur tâches comportent des relations sexuelles sécrètes dont elles n’osent se plaindre. Elles découvrent parfois que la seule façon pour elles d’obtenir de bonnes notes à l’école est d’avoir les rapports avec leur professeur.

D’autres encore qui se sont enfuies des foyers désunies vivent parfois dans la rue comme petite amie des chefs de bandes, la seule façon pour elles de se protéger des viols en série et de pouvoir se nourrir chaque jour. Beaucoup de filles ont été vendues comme esclaves sexuelles par des parents confiants. Toutes ces hypothèses n’ont rien d’une invention et ne dites pas non plus qu’elles pouvaient trouver d’autres solutions. Il existe bien des milliers de filles et de femmes pour qui elles sont bien réelles.

La fidélité est un autre problème : Des milliers de femmes ont été infectées par le VIH en dépit du fait que leur mari était leur seul partenaire sexuel. Quand à l’usage de négocier l’usage du préservatif dans un mariage polygamique, peu de femmes osent la mettre en pratique par crainte de se faire battre ou jeter dehors. C’est souvent à la clinique prénatale que les femmes apprennent qu’elles sont séropositives. Elles doivent ensuite faire face aux accusations qu’elles sont la source de l’introduction de ce « mal épouvantable » dans la relation. La mise en quarantaine et la perte de l’emploi en sont les conséquences.

Ces femmes perdent aussi leur foyers, leurs terres, leurs biens et mm leurs enfants. Et même les femmes moins durement traitées doivent souvent abandonner leur emploi renumeré pour prendre soin de maris et enfants malades ainsi que des orphelins de leurs familles. Les cultures sont négligées à ce moment et les filles sont retirées de l’école pour aider, avec pour résultat l’effondrement de toute l’économie du ménage.

Dans ce contexte, la formule A B C est une moquerie cruelle de l’incapacité pour les femmes d’avoir leur mot à dire dans le domaine de leurs droits sexuels juridiques ou financiers.

Tidianie, Mali