jeudi 23 septembre 2010

Congo : lutte contre le paludisme : le Cjess sensibilise le personnel et les femmes de la maternité Madeleine-Mouissou de Pointe -Noire

Le Club des jeunes pour l'éducation sexuelle et la santé (Cjess) a organisé un séminaire sur la prévention comme moyen de lutte contre cette maladie. Le séminaire, patronné par Philipe Nzaba, représentant le directeur départemental de la santé de Pointe-Noire, a constitué un cadre d'échange entre les femmes ayant accouché, les femmes enceintes, les femmes en consultation, les candidates à la vaccination de la maternité Madeleine-Mouissou, le personnel soignant et le Cjess.Notons que ce séminaire entre dans le cadre du projet IEC - Faire reculer le
paludisme au sein des populations par l'information, l'éducation et la communication - que le Cjess a lancé le 4 mars 2010.

Il est lié au volet de ce projet relatif à « la campagne de sensibilisation, d'éducation etde formation des mamans femmes leaders ».Cette action, que le Cjess a jugé important d'organiser en ce début de saison des pluies, a porté entre autres sur les mesures d'hygiène à mettre en pratique et les gestes simples à respecter (dormir sous une moustiquaire, se débarrasser des boîtes de conserve vides, des mares d'eau et des herbes présentes dans les parcelles et aux alentours susceptibles de devenir des nids de moustiques...) pour contribuer à la lutte contre le paludisme, sur l'importance de l'adhésion, de l'engagement, de l'implication et de la responsabilité des populations dans cette lutte.

« C'est souvent en saison des pluies que le paludisme fait plus de victimes, car les pluies donnent la possibilité aux moustiques de se multiplier grâce à la présence des eaux qu'on retrouve un peu partout dans la ville. Il est donc important de sensibiliser les femmes pour qu'elles mettent à l'abri leur famille, surtout les enfants qui sont plus exposés à cette maladie, et le personnel soignant pour qu'il puisse vulgariser davantage cette prévention par l'information, l'éducation et la communication » a expliqué Herman Malanda, président du Cjess qui a invité les femmes à relayer les informations reçues.

Il a aussi suggéré un partenariat entre soigné et soignant et a insisté sur l'importance de l'IEC sur le plan thérapeutique pour la lutte contre le paludisme. Plusieurs aspects liés à la persistance de la maladie ont été évoqués à cette occasion : le manque de décharges publiques, le manque d'informations et de statistiques sur l'utilisation de la moustiquaire imprégnée, la rareté des Cosa (comités de santé, courroies de trans

mission entre les populations et les centres de santé) sur le terrain. Des suggestions ont été proposées, dont le renforcement des Cosa et l'enlèvement par la mairie des tas d'immondices qui traînent dans les quartiers. Cette initiative a été saluée par Jean-Denis Mboumba, médecin-chef de la maternité, qui s'est dit satisfait du séminaire et a estimé, comme le Cjess, que la prévention est une manière efficace de lutter contre le paludisme et qu'il faut y mettre un accent particulier.

La maternité Madeleine-Mouissou manque aujourd'hui de moustiquaires imprégnées que certaines personnes n'ont pas hésité à emporter à leur sortie d'hospitalisation, oubliant que ces moustiquaires doivent aussi servir et protéger les autres. Là encore, la responsabilité des populations est interpellée.

Lucie Prisca Condhet

Source: Les dépêches de Brazzaville

1 commentaire:

april a dit…

Le paludisme favorise les malformations des foetus chez les femmes enceintes et aussi, cette maladie engendre un taux de mortalité chez l'enfant et la femme en question. Ce démarche au Congo est alors ma meilleure chose à faire!