Plaider pour la lutte contre le paludisme nécessite une bonne connaissance de la situation sur le terrain. C’est ce à quoi les organisations membres du Réseau Sida Afrique au Bénin, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Mali se sont engagées à faire.
Selon les données déjà collectées, en RDC, il y a environ 2.500 000 décès par an sans compter les cas de décès qui surviennent à domicile. Au Bénin, le paludisme constitue la première raison de consultation (37% chez les adultes et 41% chez les enfants de moins de cinq (05) ans). Plus de 1086 410 cas sont enregistrés par an et les enfants de moins de cinq ans payent le lourde tribu face à cette maladie en raison de leur faible immunité avec plus de 55% de cas de décès sans compter les cas à domicile. Au Mali, il est noté que 850 723 cas de paludisme par année au niveau des formations sanitaires ont été constatés sans compter là encore des cas à domicile.
Cependant si le nombre de cas est élevé, les moyens de lutte ne suivent toujours pas. Ainsi, la faiblesse des sommes allouées pour le traitement du paludisme ne permettra pas de changer le tableau actuel. Les organisations membres du Réseau Sida Afrique dans ces pays sont à pied d’œuvre pour finaliser la situation du paludisme, mais également travaillent en étroite collaboration avec les média pour sensibiliser les décideurs sur l’urgence et la nécessité des actions à mener.
Face à ces résultats alarmants, quelques recommandations ont été faites. Ainsi pour le Bénin, ces recommandations s’adressent à l’endroit du Gouvernement, des partenaires et de la société civile.
Au Gouvernement, il a été recommandé « de revoir à la hausse de l’enveloppe financière, faire une étude sur le déficit annuel de croissance imputable au paludisme entre autres ».
Aux partenaires, « il leur est demandé de renforcer les appuis financiers et techniques au gouvernements pour mieux lutter contre le paludisme ; de soutenir l’état dans l’élaboration et la mis en œuvre du plan national d’assainissement et d’appuyer et soutenir la participation de la société civile dans la lutte contre le paludisme ».
Quant à la société civile, elle est invitée à « s’impliquer davantage dans les activités de lutte contre le paludisme et de s’organiser en mettant sur pied un réseau ou coalition de lutte contre le paludisme ».
Cependant l’engagement de la société civile en RDC demeure faible « très peu d’acteurs de la société sont impliqués dans la lutte contre le Paludisme, à l’instar du VIH/SIDA, peu d’acteurs sont formés dans les actions de mobilisation sociale, et peu d’acteurs locaux sont bénéficiaires des fonds mobilisés par les bailleurs de fonds pour la lutte contre le Paludisme ».
Ces données qui sont collectées dans 7 autres pays constituent une base pour des actions de plaidoyer dans les différents pays africains. Plus d’informations sur ce projet sur ce site internet : http://www.reseausida.org/malaria.php
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