Le Président de la République a promulgué la loi portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées le 22 juillet 2008 à Kinshasa, en RDC. L’Etat a ainsi la responsabilité de protéger tous les citoyens congolais et de garantir le droit à la santé pour tous.
Le VIH/SIDA est aujourd'hui une pandémie et un véritable problème de santé publique. Selon le Rapport annuel sur l'épidémiologie à VIH/SIDA en 2006, la situation épidémiologique du VIH/SIDA est catastrophique avec une prévalence nationale moyenne de 4,1%. Depuis la notification des premiers cas de SIDA en 1983, le Gouvernement de la RDC a procédé à l'installation des structures de lutte contre le VIH/SIDA à savoir, le Bureau Central de Coordination de lutte contre le SIDA, en sigle BCC/SIDA en 1987, le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) en 1987 et le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) en 2004.
Cette loi vient combler les préoccupations et le vide juridique en matière de législation spécifique anti-discriminatoire dans le domaine du VIH/SIDA. Les personnes vivant avec le VIH/SIDA dont les droits sont lésés dans leurs droits et sont abandonnés à eux-mêmes. Les textes juridiques antérieurs ne permettaient pas de garantir effectivement les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles.
Initialement, adoptée par l'Assemblée Nationale et le Sénat, la loi portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées a doc été promulguée le par le Président de la République. Cette loi dispose sur la protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA en milieu sanitaire, éducationnel, carcéral, religieux et professionnel. Elle adresse les questions de dépistage du VIH et de la confidentialité des résultats et prévoit des réparations et pénalités pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA victimes de la violation de leurs droits ainsi que ceux qui contreviennent à leurs obligations.
Cependant, il y a lieu de s’interroger si cette loi sera appliquée, car la RDC, comme certains pays africains, souffre du mal la non application stricte des textes de lois en vigueur.
C'est ainsi que nous exhortons la société civile à utiliser à bon escient de outil de travail afin de faire pression sur le Gouvernement, couplée d’un véritable travail de plaidoyer et une sensibilisation accrue des personnes vivant avec le VIH/SIDA sur leurs droits et devoirs.
Patrick dâ-Musa Kingulu
Secrétaire Exécutif
ONG "PLANETE 21"
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