vendredi 29 février 2008

Une jeune fille meurt à Makoua, les médicaments soit disant gratuits sont en train de pourrir à Brazzaville

Je travaille beaucoup à l'intérieur du pays (Congo Brazzaville) dans le cadre de mes tâches professionnelles dans une société de téléphonie mobile: alors, avant hier à 23H00, des parents d'une jeune fille me connaissant que j'interviens souvent dans les actions de lutte contre le VIH/SIDA, m'ont appellé au téléphone pour pauser le problème de leur fille âgée de 22 ans vivant avec le VIH/SIDA dont le test avait été réalisé à Brazzaville.

La jeune fille aujourd'hui développe toute la symptomatologie du SIDA et une réunion de famille avait été orgnaisée pour voir comment sauver la vie de la jeune puisqu'elle est alitée: amaigrissement, diarhée, dermatose généralisée.

La jeune fille habite le département de la cuvette, plus précisement à MAKOUA pour ceux qui connaisssent bien le nord du Congo à plus de 800 km de Brazzaville.

Problème: pas de centre de prise en charge, pas de centre de contrôle des CD4 ou la chage virale, pas de medécins pour le suivi, le seul medécin au courant de la question dit qu'il n'a rien pour ce cas car les autorités sanitaires du pays, quand bien même réssortissantes du coin et qui gèrent le secteur sanitaire, n'ont jamais ménées les actions sur le VIH/SIDA dans ce coin ... " il avait peur d'annoncer le statut sérologique de la jeune fille aux parents par peur qu'on lui accuse de sorcier et de faux medécins. Parlons des droits, mais aussi des dévoirs...

Alors quand nous voulons parler des droits des PVVIH, c'est vrai il faut l'accès aux soins, mais de grâce surtout plaidons d'abord pour la mise en place des structures de soins et de suivi dans les villages car la crise sanitaire du VIH/SIDA qui affecte notre pays, le Congo, est d'abord structurelle. Isolée à 800 km, la jeune fille congoalise, mère de demain peut être par grâce de Dieu, est en train de mourrir et les médicaments soit disant gratuits sont en train de pourrir à Brazzaville.

Tous les programmes, que ce soit pour l'accès aux soins ainsi que d'autres formes de lutte, sont axés vers les grandes villes. Nous reclamons l'accès aux soins avec quelles structures? et qui doit dispenser les soit disant soins à 800 km?

Patrice BATZ
Brazzaville Congo

samedi 16 février 2008

Le paludisme au Bénin, Mali et RDC: les enfants paient le lourd tribu

Plaider pour la lutte contre le paludisme nécessite une bonne connaissance de la situation sur le terrain. C’est ce à quoi les organisations membres du Réseau Sida Afrique au Bénin, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Mali se sont engagées à faire.

Selon les données déjà collectées, en RDC, il y a environ 2.500 000 décès par an sans compter les cas de décès qui surviennent à domicile. Au Bénin, le paludisme constitue la première raison de consultation (37% chez les adultes et 41% chez les enfants de moins de cinq (05) ans). Plus de 1086 410 cas sont enregistrés par an et les enfants de moins de cinq ans payent le lourde tribu face à cette maladie en raison de leur faible immunité avec plus de 55% de cas de décès sans compter les cas à domicile. Au Mali, il est noté que 850 723 cas de paludisme par année au niveau des formations sanitaires ont été constatés sans compter là encore des cas à domicile.



Cependant si le nombre de cas est élevé, les moyens de lutte ne suivent toujours pas. Ainsi, la faiblesse des sommes allouées pour le traitement du paludisme ne permettra pas de changer le tableau actuel. Les organisations membres du Réseau Sida Afrique dans ces pays sont à pied d’œuvre pour finaliser la situation du paludisme, mais également travaillent en étroite collaboration avec les média pour sensibiliser les décideurs sur l’urgence et la nécessité des actions à mener.

Face à ces résultats alarmants, quelques recommandations ont été faites. Ainsi pour le Bénin, ces recommandations s’adressent à l’endroit du Gouvernement, des partenaires et de la société civile.
Au Gouvernement, il a été recommandé « de revoir à la hausse de l’enveloppe financière, faire une étude sur le déficit annuel de croissance imputable au paludisme entre autres ».
Aux partenaires, « il leur est demandé de renforcer les appuis financiers et techniques au gouvernements pour mieux lutter contre le paludisme ; de soutenir l’état dans l’élaboration et la mis en œuvre du plan national d’assainissement et d’appuyer et soutenir la participation de la société civile dans la lutte contre le paludisme ».
Quant à la société civile, elle est invitée à « s’impliquer davantage dans les activités de lutte contre le paludisme et de s’organiser en mettant sur pied un réseau ou coalition de lutte contre le paludisme ».

Cependant l’engagement de la société civile en RDC demeure faible « très peu d’acteurs de la société sont impliqués dans la lutte contre le Paludisme, à l’instar du VIH/SIDA, peu d’acteurs sont formés dans les actions de mobilisation sociale, et peu d’acteurs locaux sont bénéficiaires des fonds mobilisés par les bailleurs de fonds pour la lutte contre le Paludisme ».

Ces données qui sont collectées dans 7 autres pays constituent une base pour des actions de plaidoyer dans les différents pays africains. Plus d’informations sur ce projet sur ce site internet : http://www.reseausida.org/malaria.php

Des responsables d’associations africaines formés en ligne sur l’élaboration des stratégies de lutte contre le paludisme

Dans le cadre du projet campagne médiatique et système d’alerte sur le paludisme financé par Malaria Consortium, il a été prévu l’accompagnement des responsables des organisations membres du Réseau Sida Afrique. Ainsi, une formation en ligne qui se déroulera sous forme d’échanges d’expériences commencera le 18 février 2008 et sera facilitée par un expert de Médecins d’Afrique.. Cette formation durera deux mois et comprendra également des échanges sur les stratégies de mobilisation des ressources qui seront facilité par AZUR Développement.

La formation qui avait été prévue pour 10 points focaux au Bénin, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire, Djibouti, Mali, République Démocratique du Congo et Togo, attire beaucoup plus de membres du Réseau Sida. Ainsi, 47 autres membres du Réseau dans 16 pays sollicitent cette formation qu’ils jugent indispensables pour travail sur le terrain dans leurs actions de lutte contre le paludisme. 30% des organisations qui prennent part à ces échanges sont déjà actives sur le terrain avec des projets comme la prévention du paludisme chez la femme enceinte et les enfants et d’autres sont impliqués dans la vulgarisation de la politique de lutte contre le paludisme dans leurs pays.

C’est une formation qui s’annonce enrichissante étant donné l’expérience des organisations dans la prévention contre le VIH/SIDA, expérience qu’elles se sont engagées à appliquer à la lutte contre le paludisme. Les attentes des participants sont au-delà de la formation, et les participants espèrent qu’un atelier régional pourra être organisé si les efforts de mobilisation de ressources s’avèrent fructueuses. Plus d’informations sur ce projet sur ce site internet : http://www.reseausida.org/malaria.php

Quels sont les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA?

Il se tient une discussion en ligne du 08 au 23 Février 2008 organisée par le Réseau Sida Afrique. En effet, dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, le Réseau Sida Afrique voudrait examiner la question des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH), et aimerait avoir vos points de vues et propositions afin de cerner le problème et élaborer des stratégies pour la protection des droits des PVVH si l’on veut arriver au bout de notre lutte.

Au niveau international et national, la protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA s’avère importante eu égard aux nombreuses violations de leurs droits, lesquelles violations minent les efforts entrepris pour la lutte contre le SIDA.

Pourtant, l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que tous les être humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, et l’article 2 proscrit toute discrimination. Aujourd’hui, malgré l’existence des textes internationaux et nationaux protégeant les droits de l’homme, les personnes vivant avec le VIH doivent être protégés.

Les objectifs de cette discussion sont de déterminer les droits des personnes vivant avec le VIH les plus affectés ; de bâtir des stratégies de vulgarisation des droits des PVVH ; et d’élaborer des stratégies de protection des droits des PVVIH

La discussion est modérée par Paulin Kangni du Togo. Les personnes ressources sont Roméo Mbengou et Blanche Zissi du Congo Brazzaville.

vendredi 8 février 2008

Faire plus et mieux ensemble pour la protection des droits des PVVH

Nous sommes aujourd’hui dans un contexte où au niveau international et national la protection des droits des personnes vivant avec le VIH/sida est devenue une préoccupation générale pour tous nos pays. Ainsi, comme presque tous nos pays ont élaboré une loi portant protection des personnes en matière du VIH/SIDA. Mais malheureusement à quoi servent ces lois ? À nous de réfléchir aujourd’hui puisse que nous sommes suivi part nos partenaires et surtout le CNLS, nos propositions et points de vu seront les bienvenues.

L’objectif général pour cette discussion est de :
- Déterminer les droits des personnes vivant avec le VIH les plus affectés;
- bâtir des stratégies de vulgarisation des droits des PVVH ; et
- élaborer des stratégies de protection des droits des PVVIH

Durée de discussion : du 08 au 23 Février 2008. Et pour la 1ère semaine nous réfléchirons sur les questions ci-dessous

Semaine 1 : du 08 au 15 Février 2008


* Quels sont les droits des personnes vivant avec le VIH les plus affectés ?
* Qu’est ce qui expose les PVVIH à toutes ces violations ?