vendredi 29 août 2008

les lois de protection des PVVIH discriminent elles de fait?

Chers tous,

Nous vous prions de trouver ci-dessous la reaction d'une membre de OSI Bouake sur les documents publies sur le site du Reseau Sida Afrique sur les droits des PVVIH en Afrique. Nous vous remercions egalement pour vos eventuelles reactions et posteront cela sur le blogue du Reseau.
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Voir aussi sur ce lien http://osi.bouake.free.fr/spip.php?article970

Ces documents conduisent à poser quelques questions : les lois dites de protection des pvvih discriminent de fait les pvvih des autres citoyens malades ou non. Il semblerait plus pertinent que les atteintes aux droits des pvvih conduisent à réformer un système juridique national défaillant de façon plus générale, pour que les droits des citoyens séropositifs soient protégés au sein d’un groupe plus large.



Par ailleurs, pourquoi faudrait-il un dispositif législatif spécifique pour protéger les veuves pvvih et les orphelins du sida de la spoliation des biens de leur défunt mari/père ? Pourquoi ne pas promouvoir les droits des veuves en général, des orphelins en général, améliorer la protection juridique de toutes les femmes, garantir l’accès de tous les jeunes à la contraception et aux informations sur la sexualité, etc.

Le sida en temps que révélateur social, pointe les failles des systèmes politiques et, à ce titre, la réponse juridique ne doit jamais être spécifique mais toujours inscrite dans le droit commun, que ce soit en termes de protection ou de pénalisation. La crise sociale produite par le VIH constitue l’occasion pour les sociétés qui y sont confrontées, de se réformer dans leur ensemble et d’améliorer la protection de tous les citoyens.


A ce titre, il faut remarquer que ces lois qui se prétendent anti-discrimination (quel paradoxe !) sont souvent l’occasion pour le législateur d’assortir les "droits des séropositifs" de "devoirs des séropositifs". De fait, les lois de protection se révèlent bien souvent être des lois de pénalisation qui taisent leur nom.


Donner un statut d’exception aux pvvih, positif ou négatif, du simple fait d’être porteur du VIH constitue une discrimination. Et au final, attirer l’attention sur une catégorie de la population pour la protéger davantage que d’autres catégories voisines exposées, risque de susciter une marginalisation et faire le lit des discriminations futures.



SD

jeudi 28 août 2008

Droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA

Nous vous informons que des infromations sur les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans quelques pays africains sont accesibles sur le site internet du Reseau Sida Afrique.

Priere de visiter cete page http://reseausida.org/droitsdespvvih.php

Il s'y trouve egalement des communications qui ont ete faites lors de l'atelier regional sur les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA a Brazzaville, Congo au mois de mai 2008.

N'hesitez pas a nous contacter pour plus d'informations a info@azurdev.org

dimanche 24 août 2008

Premier club de presse sur le paludisme organisé à Brazzaville

L'association AZUR développement et le réseau Sida Afrique ont organisé conjointement le 9 août à Brazzaville, le premier club de presse sous le thème « Qu'est-ce que le paludisme ? » Avec pour but d'informer et former davantage sur cette maladie, cette conférence de presse a été une occasion de découvertes pour certains et a contribué à effacer les préjugés entretenus autour de la maladie.

Cette rencontre fait suite à un atelier de formation sur les axes stratégiques de lutte contre le paludisme, organisé le 24 juillet dernier au siège de l'association et animé par l'ONG Médecins d'Afrique, dans le cadre du projet de plaidoyer contre le paludisme lancé depuis novembre 2007. Elle a été animée par le docteur Jean-Claude Batia, du Programme national de lutte contre le paludisme, devant les journalistes et les membres des organisations de la protection de l'environnement, de la santé et de lutte contre le VIH/sida.

Lire la suite de l'article dans les Dépêches de Brazzaville

Nancy France Loutoumba

RDC: la loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA promulguée

Le Président de la République a promulgué la loi portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées le 22 juillet 2008 à Kinshasa, en RDC. L’Etat a ainsi la responsabilité de protéger tous les citoyens congolais et de garantir le droit à la santé pour tous.

Le VIH/SIDA est aujourd'hui une pandémie et un véritable problème de santé publique. Selon le Rapport annuel sur l'épidémiologie à VIH/SIDA en 2006, la situation épidémiologique du VIH/SIDA est catastrophique avec une prévalence nationale moyenne de 4,1%. Depuis la notification des premiers cas de SIDA en 1983, le Gouvernement de la RDC a procédé à l'installation des structures de lutte contre le VIH/SIDA à savoir, le Bureau Central de Coordination de lutte contre le SIDA, en sigle BCC/SIDA en 1987, le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) en 1987 et le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) en 2004.


Cette loi vient combler les préoccupations et le vide juridique en matière de législation spécifique anti-discriminatoire dans le domaine du VIH/SIDA. Les personnes vivant avec le VIH/SIDA dont les droits sont lésés dans leurs droits et sont abandonnés à eux-mêmes. Les textes juridiques antérieurs ne permettaient pas de garantir effectivement les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles.

Initialement, adoptée par l'Assemblée Nationale et le Sénat, la loi portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées a doc été promulguée le par le Président de la République. Cette loi dispose sur la protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA en milieu sanitaire, éducationnel, carcéral, religieux et professionnel. Elle adresse les questions de dépistage du VIH et de la confidentialité des résultats et prévoit des réparations et pénalités pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA victimes de la violation de leurs droits ainsi que ceux qui contreviennent à leurs obligations.

Cependant, il y a lieu de s’interroger si cette loi sera appliquée, car la RDC, comme certains pays africains, souffre du mal la non application stricte des textes de lois en vigueur.

C'est ainsi que nous exhortons la société civile à utiliser à bon escient de outil de travail afin de faire pression sur le Gouvernement, couplée d’un véritable travail de plaidoyer et une sensibilisation accrue des personnes vivant avec le VIH/SIDA sur leurs droits et devoirs.

Patrick dâ-Musa Kingulu
Secrétaire Exécutif
ONG "PLANETE 21"

mercredi 20 août 2008

Stop tabou sur la sexualité, l'émission radio qui dit ce que personne n'ose dire à Pointe-noire

En réalité la lutte contre le SIDA sans associer les médias est une lutte vouée à beaucoup d'échecs, car ce qui est dit par les médias est toujours considéré comme vrai et éducatif; l'essentiel que cela reflète une cohésion avec la réalité sur le terrain.

Il faut également ajouter que, la sexualité est à la base à plus de 90% de la contamination du VIH; c'est pour autant dire que si nous ne parlons pas de la sexualité dans nos campagnes de lutte contre le SIDA, rien ne pourra également marcher.

Mais, étant donné que la sexualité est toujours taboue dans la société africaine, les résultats sont là, dans ce sens où l'Afrique berceau de l'humanité dit-on , devient réservoir du VIH/SIDA à cause de nos coutumes, à respecter mais sans pour autant mettre la vie des humains en danger. Pourquoi continuer à sauvegarder un tabou qui ne nous apporte que le négatif ?

Il est temps de briser ce tabou sexuel avec courage mais dans le respect pour prétendre lutter véritablement contre le SIDA et d'autres maux sexuels associés. C'est en ce sens que nous Club des Jeunes pour l'Education Sexuelle et à la Santé "CJESS" avons pensé depuis 2004 briser le tabou sexuel pour lutter avec efficacité les maux sexuels et le VIH/SIDA; notre slogan est "lutte- courage- respect.
Dans ce même sens, nous nous sommes dit que les médias étaient des partenaires efficaces et incontournables dans la lutte contre le SIDA. Nous avons donc mis en place une émission intitulée "VERITE EN PLUS" c’est-à-dire qu'au-delà de la vérité que vous connaissez ou vous avez; il existe un plus, c'est dans la sexualité. Cette émission passe sur les ondes depuis 2004, elle a pour slogan "stop au tabou". Dans cette émission nous parlons de la sexualité sans tabou; et personne n'est épargné dans cette émission puisque, dans ce domaine sexuel chacun se retrouve; que tu sois Africain ou Européen, adolescent ou vieillard; vous aurez le même langage dans la sexualité; elle a un langage particulier. Ce n'est ni une façon d'encourager la débauche ni la dépravation des moeurs, mais une façon d'encourager l'humain à avoir un comportement sexuel responsable; chaque domaine nécessite une éducation et une instruction de base. Si la famille qui est la base de l'éducation ne fait rien, l'église ne fait pas cas, l'Etat n'ose pas en parler; les associations ont le devoir de faire quelque chose de particulier dans ce sens.

Nous vous rappelons qu’au cours de cette émission qui dure une(1) heure du temps; nous recevons plus de 300 messages SMS et appels des personnes qui nous posent des multiples questions dans tous les secteurs de la sexualité; préoccupations posées, qui, non résolues, sont à la base de la transmission du VIH, à la croissance des violences sexuelles, à la prostitution, aux séparations, aux grossesses indésirables, aux avortements provoqués, à la frigidité, à l'impuissance sexuelle, ...Ces mêmes messages nous confirment le changement positif des mentalités des populations en écoutant cette émission face à certains comportements irresponsables vis à vis du sexe. Et donc à Pointe-Noire, nous sommes devenus des repères car nous recevons des appels à n'importe quel moment de la journée pour résoudre tel ou tel problème sexuel même au téléphone. D’où les numéros 00242533-30-01/ 00242955-00-72 sont devenus comme les numéros des sapeurs pompiers en cas d'incendie ou de la police en cas de braquages.

Il faut donc dire que, cette émission a donné des bons fruits et nous profitons de solliciter des appuis multiformes des amis qui peuvent et veulent nous encourager à faire plus dans ce secteur. Utiliser nos médias constitue une règle de base pour la réussite de la lutte contre le SIDA ou même le paludisme. Donc, j'encourage nos amis du Togo qui veulent déjà mettre en place une émission de sexualité sans tabou à le faire sans honte. Je sais que pour un début, avec les coutumes togolaises cela sera un peu difficile, mais ils vont s'en sortir sans problème. Je suis prêt à partager mon expérience avec eux dans tous les sens car chez nous, nous sommes très avancé parce que je fais déjà ces émissions en pleine air avec des foules et des foules. Je vais les produire dans les églises, les camps militaires sinon partout où le besoin se fait ressentir.

Chaque mercredi à partir de 20h00, c'est devenu un rendez-vous à ne pas manquer pour les populations de Pointe-noire et du Cabinda voire même du Gabon puisque les messages SMS nous parviennent. Le feedback est très intéressant entre nous (émission) et les populations qui ont, pour une fois trouvé une source d'enrichissement en connaissances. Pour tous les amis qui veulent m'écrire pour partager avec moi, voici mon adresse électronique hermanmalanda@yahoo.fr.

Davy Herman Malanda
Journaliste

dimanche 17 août 2008

Les média et les associations plaident pour la lutte contre le paludisme au Niger

Le 31 juillet 2008, s’est tenue à Niamey au bureau de liaison de l’ONG « Arc-En-Ciel », la réunion de mensuelle d’évaluation de la campagne médiatique et Système d’alerte sur le paludisme au Niger. Elle a regroupé les journalistes membres du Club de presse sur le paludisme, un représentant de la direction nationale de l’Hygiène publique, et des membres de l’ONG « Arc--En -Ciel ».

Lors de cette réunion, les journalistes et animateurs radios ont discuté de la production selon un timing adopté en commun accord.

L’ONG « Arc--En -Ciel » participe au projet régional de campagne médiatique et système d’alerte sur le paludisme du Réseau Sida Afrique, financé par Malaria Consortium. Lors de cette réunion, quelques activités réalisées ont été revues.

Un article a paru sur les colonnes du journal AS-SALAM N° 111 JRAJAB 1429 de juillet 2008 sur les causes pathologiques du paludisme, sa manifestation et l’importance de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée.

Un débat radiophonique a été organisé sur les ondes de la radio Alternatives sur les causes du paludisme, sa transmission, le cas des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes qui paient chaque année un lourd tribut avec des taux de décès élevés. Ce débat a été animé par Mr Souley Amadou du Programme national de lutte contre le paludisme au Niger le 16 juillet.

Les participants ont retenu l’insalubrité et le paludisme dans les villes et villages du Niger : Rôles et responsabilités des municipalités dans la lutte contre le paludisme, comme thème pour le mois d’août. Les journalistes se sont engagés à travailler sur ce thème, et ils prévoient inviter la direction de l’hygiène publique pour une émission radio et des articles dans les journaux.

Rapport rendu par Moussa Kossomi, Coordonnateur
Arc-en-Ciel