L’Association AZUR Développement a organisé un atelier de réflexion sur les droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles, le Mardi 11 Mars 2008, dans la salle du Forum des Jeunes Entreprises du Congo.
Ayant réuni plus de quarante participants membres des organisations de lutte contre le Sida, de défense des droits de l’homme, des institutions publiques et privées, cet atelier fait suite à une étude faite par le groupe de travail relatif aux droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA qui a présenté les résultats de son étude.
Après l’ouverture officielle par Madame la Secrétaire Exécutive du Conseil National de lutte Contre le Sida au Congo qui a loué l’initiative de l’Association AZUR développement et après avoir fait un rappel sur la féminisation du VIH/SIDA, les travaux qui ont suivi, ont permis de développer plusieurs thèmes, notamment :
Présentation de l’analyse sur la situation des droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles;
Cette étude a fait ressortir l’absence d’un cadre légal qui protège spécifiquement les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA ; l’absence des centres de traitements des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les milieux ruraux ; la non confidentialité des résultats qui porte atteinte au respect de la vie privée des femmes ; la discrimination par le personnel de santé ; la spoliation des droits successoraux de la femme pour cause de statut sérologique lié au VIH/SIDA ; le déni du droit à l’information sur le statut sérologique du conjoint pour cause de respect de l’obligation au secret médical ; l’absence d’une politique adéquate de prise en charge en milieu professionnel qui intègre la spécificité de la femme ; le refus du droit d’accès aux soins aux enfants vivants avec le VIH.
Tenant compte de ces problèmes, le groupe a fait des fait des recommandations sur le plaidoyer pour le vote de la loi sur les droits des PVVH mais aussi la formation des personnels de santé, faciliter l’accès des PVVH aux centres d’assistance juridiques.
Les droits du conjoint survivant et le VIH/SIDA
La présentatrice a fait une distinction entre des droits patrimoniaux, et des droits extrapatrimoniaux, et a également montré la nécessité d’un mariage légal pour bénéficier des droits reconnus par la loi congolaise au conjoint survivant.
La prise en charge juridique : quelle place dans la nouvelle stratégie de lutte contre le Sida ?
Le présentateur a souligne la nécessité d’une prise en charge après avoir présenté les résultats d’une étude réalisée dans ce domaine, par le vote de la loi relative aux droits des PVVH. Par ailleurs, il s’est posé la question de la criminalisation de la transmission volontaire du VIH, qui aura de réponse qu’après l’adoption de la loi y relative selon le principe pénal « pas d’infraction sans loi ».
Les questions du genre dans la lutte contre le VIH/SIDA
Les stratégies de lutte contre la discrimination et la stigmatisation à l’égard des PVVH
Sur ce point, il a été entendu de mettre les PVVH au centre de la prise des décisions les concernant, en les informant sur toutes ces questions. Soutenir les PVVH confrontées à la stigmatisation et de la discrimination. Etre également à l’écoute des PVVH.
Cet atelier a été aussi enrichissant en histoires vécues par les personnes vivant avec le VIH. Ainsi, une Dame PVVH expliquait qu’on lui interdisait de voir sa fille parce que ceux qui cohabitaient avec sa fille pensaient être infectés par le contact. Une autre a vu sa fille chassée de la maison parce qu’accusé d’avoir contaminé son mari.
Cette journée terminé par la validation des recommandations faites par le groupe de travail sur les droits des femmes vivant avec le VIH.
Les participants ont également souhaité un suivi efficace de cet atelier eu égard a l’importance des thèmes développés qui ont une influence sur la lutte contre la pandémie du SIDA.
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