samedi 29 mars 2008

A qui revient la faute? Culture, tradition et VIH

Voici des réactions des membres du Réseau Sida Afrique sur le sujet.

Je vais vous raconter une petite anecdote : On a eu un patient, un commerçant très riche, qui est décédé après quelques mois d’hospitalisation. Sa femme a fait sa sérologie après les funérailles qui est revenue positive.

Et c’est à elle que le mari a légué tous ses biens. La semaine suivante elle est revenue avec le petit frère de son mari pour qu’on lui parle de sa maladie mais celui-ci refusait d’y croire parce qu’il voulait absolument épouser la femme et garder les biens de son frère.

Malgré tout ce qu’on a dit il est reparti avec elle et elle a été une perdue de vue pendant des mois. Elle est revenue plus tard avec un petit bébé de 2 mois qu’elle avait commencé à allaiter. Tout ce qu’on a pu faire c’est faire le dépistage du jeune frère et mettre la famille sous ARV.

Vous pensez que la faute revient à qui ??? Est-ce qu’on a échoué quelque part ?

Le dépistage est le premier pas dans le cadre de la

Voici des réactions des membres du Réseau Sida Afrique sur le sujet.


En effet voici bientôt vingt ans que je vis avec le
VIH car ayant fait mon test de dépistage le 4 Avril
1998 au Laboratoire National de Santé Public de
Brazzaville. Ce m'a sauvé la vie c'est que j'ai connu
à temps mon statut sérologique d'ou je tiens à
souligner ici l'importance du dépistage. Dans d'autres
termes je serais peut-être à un mettre sous terre si
j'étais resté ignorant de ma sérologie VIH.

Je serai surpris par la maladie et j'aurais peut-être en bon
africain respectant ses coutumes accuser mes oncles et
tantes de vouloir me ''bouffer'' alors que j'étais
séropositif sans le savoir. Maintenant voici vingt ans
que je vis comme au quotidien avec le virus du Sida.
J'ai de la chance c'est vrai mais je suis encore en
vie c'est parce que j'ai connu ma nouvelle sérologie
positive à temps.

Je vous dirai encore que je ne suis
pas encore Sous traitement ARV et je tiens encore le
coup pour combien de temps encore je ne le sais mais
je reste convaincu que la recherche et la science
évoluent et que des nouveaux médicaments qui guériront
le sida seront découverts dans un proche avenir.
tiens donc à souligner ici l'importance du dépistage .
je viens d'écrire un livre sur ma vie avec le VIH qui
pourra apparaître en Mars 2008.

Réduire cette stigmatisation et la discrimination

Voici des réactions des membres du Réseau Sida Afrique sur le sujet.

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA semblent également alimenter cette peur. Pourquoi y a-t-il peu d’actions qui tentent de réduire cette stigmatisation et la discrimination ?

Cela pourrait-il amener davantage de personnes à se faire dépister sans craindre le regard des autres ? la grande partie de la population assimile SIDA et mort ou comme malédiction, dans les régions les filles disent que c’est juste une invention pour les empêcher d’avoir des enfants.

Dans nos capitales les PVVIH ont appris à s’exprimer ouvertement et cette discrimination tends à disparaître. Par contre dans les régions et les villages la sensibilisation est encore faible et ceux qui ont entendu parler de la maladie l’évite comme la peste et ne veulent même pas entendre le mot discrimination parce que la maladie représente le mauvais sort, la malédiction, le diable.
Pourquoi se faire dépister ? Je pense que plusieurs raisons ont été données, mais Pourquoi avoir peur du dépistage ?

• La peur de connaître sa sérologie plusieurs personnes préfère vivre dans l’ignorance.
• La peur d’être chassé et rejeté par ceux qu’on aime et montré du doigt dans la rue.
• L’ignorance : Plus du tiers de la population africaine ne ignore tout de la maladie parce que l’information n’est pas arrivée à leur niveau. Je pense qu’on doit revoir les campagnes de sensibilisation et les méthodes d’approche. La population cible n’est pas touchée.

Peut-on parler de fidélité comme un moyen efficace de prévention dans les cas de polygamie?

Voici des réactions des membres du Réseau Sida Afrique sur le sujet.

Dans la polygamie on ne sait pas qui apporte la maladie dans le couple. Un homme qui a 4 femmes est ce qu’il n’a pas de maîtresses ? Et ses 4 femmes n’ont – elles pas des amants ? Tant qu’il y aura la polygamie la fidélité comme moyen de prévention n’aura pas sa place. Malheureusement dans nos traditions la femme est toujours lésée au second plan on ne pense à elle que lorsque la situation est grave.

Même si c’est l’homme qui l’a contaminé c’est elle qui subit la discrimination, qui est rejetée par la famille et le monsieur peut prendre une autre femme sans aucun souci

Pourquoi avons-nous peur du test de dépistage du VIH ? De quoi avons-nous peur?

Voici des réactions des membres du Réseau Sida Afrique sur le sujet.

Pour certains c’est après le résultat de leur test qu’ils ont dépéri et qu’ils ont manifesté tous les signes de la maladie. Pour ce les gens préfèrent rester dans l’ignorance et ne connaître leur statut que lorsqu’ils vont être au stade SIDA qui arrive à ce moment plus lentement.

Qu’on ne se voile pas la face la grande partie de notre population est sous informé sur le VIH car les informations et les sensibilisations se limitent dans les grandes villes. C’est vrai qu’il y a des affiches mais combien de personnes savent lire ?

Et les émissions radiophoniques est ce que nos mamans quand elles sont dans leur champ les écoutent ? Je pense qu’il faudrait que l’on revoie les méthodes de sensibilisations. A ce niveau s’il faut parler de dépistage sûr que personne ne pourra le faire parce qu’elles ne sont pas informées sur la maladie.

mardi 25 mars 2008

Des centres pour faire le monitoring des médias sur le VIH/SIDA

Du 17 au 21 mars 2008, il s'est tenu à Bujumbura, capitale de la
République Burundaise, un atelier régional portant sur le "Monitoring des
médias dans les pays des Grands Lacs dns le domaine du VIH/SIDA", à
l'initiative de l'Institut Panos Paris, avec l'appui de l'Ong néerlandaise
Cordaid.

Animé par un Consultant international originaire du Sénegal,Monsieur
Tidiane Tassé, cet atelier qui éta une suite du module de mars 2007 à
Kigali au Rwanda, a connu la participation des Consultants locaux, des
Coordonnateurs ainsi que quelques Observateurs analystes des Centres de
Monitoring des Médias des instances de régulation de la presse de la
République Démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi.Le Centre de
Monitoring de l'Observatoire des Médias de l'Afrique Centrale(OMAC) qui est
basé à Bujumbura y était également représenté par son Coordonnateur et
deux Observateurs analystes.

ayant reçu mandat d'assurer quotidiennement le suivi et l'analyse des
contenus des médias (presse écrite et audiovisuelle), les Centres de
Monitoring des médias ont notamment pour missions: d'évaluer le niveau de
neutralité, d'impartialité et d'égalité d'accès des partis politiques
et autres courants de pensée aux médias publics; d'apprécier le respect
des principes de pluralisme et d'équilibre de l'information des partis
poltiques et de la socèté civile par les médias privés; de certifier la
conformité des médias publics et privés aux textex légaux, aux règles
d'éthique et de déontologie, à leurs cahiers de charges ainsi qu'à
leurs programmes; de relever le volume horaire consacré aux programmes et
aux publications; de relever à travers les médias les différents
domaines de la publicité, le volume horaire et espaces y consacrés par les
médias et enfin; d'apprécier le ton et le taux de couverture médiatique
des thèmes
spécifiques comme le Vih/Sida, l'enfance, les droits de l'homme, le
genre, la justice, l'agriculture, la santé, l'éducation, la sécurité...

S'il est admis que les participants à l'atelier de Bujumbura s'activent
actuellement à préparer un travail de Monitoring qui sera axé sur un
thème précis, ce qui ne les a pas empêché, au cours du séminaire, de
faire une Récommandation relative à la création du "Réseau des Centres de
Monitoring des Médias Africains".

Ce réseau aura pour objectifs:renforcer les techniques d'observation et
d'analyse des contenus des médias africains de manière responsable et
professionnelle en période ordinaire et électorale; favoriser
l'éclosion de l'échange d'informations et d'expériences entre Centres de
Monitoring; renforcer les compétences des observateurs analystes; améliorer la
qualité de production des rapports de monitoring des médias; oeuvere
en faveur de la présence des délegués des centres de monitoring dans les
instances africines etb internationales où sont débatuues les
questions ayant trait aux médias; solliciter l'appui des bailleurs des fonds
intervenants dans le secteur des médias pour l'augmentation des capacités
du personnel des centres; amener, grâce aux rapports publics produits
par les centres de monitoring, la presse et les professionnels des
médias à jouer un rôle d'information utile, en offrant une couverture
médiatique beaucoup plus
responsable et complète sur tous les aspects de la vie.

Cette initiative heureuse a été chaleuresement saluée par tous les
participants, par le Représentatnt de l'Institut Panos Paris au Burundi
ainsi que par le Directeur de Cabinet de Madame le Ministre de
l'Information, Affaires Sociales et des Relations avec le Parlement.

de l'avis de tous les séminaristes, le "Réseau des centres de
Monitoring des Médias Africains" qui est déjà constitué des point focaux en
République Démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi reste ouvert à
tous les Centre de Monitoring des Médias de tout le continent africain.

Un appel a été lancé par les représentants de ces trois pays des Grands
Lacs à tous l'Union Africaine,aux différents Gouvernements, aux
agences des nations Unies, aux Ong internationales intervenant dans le
secteur de la presse, aux missions diplomatiques,aux instances de régulation
des médias ainsi qu'à toutes les personnes de bonne volonté de soutenir
ce réseau;

BANZA TIEFOLO
Point focal du Réseau en RDC
Coordonnateur du Centre de Monitoring
des Médias à la Haute Autorité des Médias

dimanche 23 mars 2008

l'annonce de la séropositivité à l'enfant: qui, quand, pourquoi et comment?

La question de la prise en charge du sida pédiatrique est restée pendant plusieurs décennies reléguées au second plan.

L'Unicef reconnaît que les enfants restent la face cachée du sida et particulièrement en Afrique subsaharienne.

La question de la prise en charge thérapeutique du sida pédiatrique est liée à l'annonce de la séropositivité à l'enfant. Pour des raisons d'observance comme le souligne si bien l'auteur de l'article "alerte VIH Pédiatrique" qui a suscité ma réaction, mais aussi pour d'autres raisons.

Il est évident qu'il n' y a pas assez de documentation sur la question de l'annonce de la séropositivité à l'enfant dans les pays francophones d'Afrique. Mais la question est depuis deux ans au centre des interventions du projet grandir de SIDACTION France. Nous avons co-organisé (Grandir, ID et Serment Merveil) en 2006 en France, un atelier satellite à la conférence "enfance et sida" sur le thème " l'annonce de la séropositivité à l'enfant: qui, quand, pourquoi et comment?".

Dans le but d'échanger avec les praticiens, nous avons également co-organisé dans le cadre du projet Grandir un skills building session à Toronto sur la même problématique.
Depuis lors, quelques outils sont disponibles au projet Grandir de Sidaction France et nous avons sur la base de l'expérience pilote de l'ONG SERMENT MERVEIL du Congo Brazzaville, mis en place un protocole de l'annonce de la séropositivité à l'enfant.
Ce protocole qui est mis en oeuvre à Brazzaville, nous donne des très bons résultats.

Le faible pourcentage de connaissance du diagnostic par les EVVIH au Cameroun (KIDSAID) ne nous surprend pas d'autant plus que les parents sont souvent réservés pour aborder cette question avec les enfants. Ils s'opposent même à cela lorsque la proposition vient des équipes soignantes/ communautaires. A cela s'ajoute l'inexpérience des professionnels sur la question.

Si vous le souhaitez, nos amis du Cameroun peuvent nous contacter pour des échanges techniques sur la question.

Cordialement


Julien MAKAYA
Psychologue Clinicien
Expert en Counseling VIH
Secrétaire Général de Serment Merveil

Alerte pédiatrique: annonce du statut sérologique aux enfants sous ARV

Au Cameroun en fin 2007, seulement 1 536 enfants de moins de 15 ans étaient sous traitement dans les 176 centres de traitement agréés et unités de prise en charge des cas de VIH/SIDA du pays d'après le rapport de progrès N° 8 du CNLS, représentant 15,4% des 9 953 enfants infectés éligibles au traitement ARV.

L'ambition du Cameroun était certes de mettre sous traitement 4 000 enfants en fin 2007 ; mais force est de noter tout de même une dynamique et des avancées notables : la croissance du nombre d'enfants mis sous traitement est spectaculaire, la courbe est presque verticale.

Ce souci de faire du chiffre masque d'autres réalités qui renvoient aux notions qualitatives, à la prise en charge globale et notamment la compréhension et l'adhésion aux traitements afin d'améliorer l'observance.

Plus de 80% d'enfants sous traitement et suivis par l'équipe de volontaires communautaires de KidAIDS-Cameroon ignorent leur statut sérologique et la nature exacte des médicaments qu'ils prennent.

Proposer un traitement ARV aux enfants semble être simple ; mais l'observer requiert d'énormes efforts et de l'imagination pour les justifier dans le contexte d'ignorance du statut sérologique.

Parler du SIDA en famille est encore une gageure, les parents s'emmurent dans un silence préjudiciable à terme à la qualité de l'observance des traitements ARV par leurs enfants devenus adolescents.

P.D. Ndzié
CdP-KidAIDS

mercredi 12 mars 2008

Promotion et protection des droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA

L’Association AZUR Développement a organisé un atelier de réflexion sur les droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles, le Mardi 11 Mars 2008, dans la salle du Forum des Jeunes Entreprises du Congo.

Ayant réuni plus de quarante participants membres des organisations de lutte contre le Sida, de défense des droits de l’homme, des institutions publiques et privées, cet atelier fait suite à une étude faite par le groupe de travail relatif aux droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA qui a présenté les résultats de son étude.

Après l’ouverture officielle par Madame la Secrétaire Exécutive du Conseil National de lutte Contre le Sida au Congo qui a loué l’initiative de l’Association AZUR développement et après avoir fait un rappel sur la féminisation du VIH/SIDA, les travaux qui ont suivi, ont permis de développer plusieurs thèmes, notamment :

Présentation de l’analyse sur la situation des droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles;

Cette étude a fait ressortir l’absence d’un cadre légal qui protège spécifiquement les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA ; l’absence des centres de traitements des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les milieux ruraux ; la non confidentialité des résultats qui porte atteinte au respect de la vie privée des femmes ; la discrimination par le personnel de santé ; la spoliation des droits successoraux de la femme pour cause de statut sérologique lié au VIH/SIDA ; le déni du droit à l’information sur le statut sérologique du conjoint pour cause de respect de l’obligation au secret médical ; l’absence d’une politique adéquate de prise en charge en milieu professionnel qui intègre la spécificité de la femme ; le refus du droit d’accès aux soins aux enfants vivants avec le VIH.

Tenant compte de ces problèmes, le groupe a fait des fait des recommandations sur le plaidoyer pour le vote de la loi sur les droits des PVVH mais aussi la formation des personnels de santé, faciliter l’accès des PVVH aux centres d’assistance juridiques.

Les droits du conjoint survivant et le VIH/SIDA
La présentatrice a fait une distinction entre des droits patrimoniaux, et des droits extrapatrimoniaux, et a également montré la nécessité d’un mariage légal pour bénéficier des droits reconnus par la loi congolaise au conjoint survivant.

La prise en charge juridique : quelle place dans la nouvelle stratégie de lutte contre le Sida ?
Le présentateur a souligne la nécessité d’une prise en charge après avoir présenté les résultats d’une étude réalisée dans ce domaine, par le vote de la loi relative aux droits des PVVH. Par ailleurs, il s’est posé la question de la criminalisation de la transmission volontaire du VIH, qui aura de réponse qu’après l’adoption de la loi y relative selon le principe pénal « pas d’infraction sans loi ».
Les questions du genre dans la lutte contre le VIH/SIDA

Les stratégies de lutte contre la discrimination et la stigmatisation à l’égard des PVVH
Sur ce point, il a été entendu de mettre les PVVH au centre de la prise des décisions les concernant, en les informant sur toutes ces questions. Soutenir les PVVH confrontées à la stigmatisation et de la discrimination. Etre également à l’écoute des PVVH.

Cet atelier a été aussi enrichissant en histoires vécues par les personnes vivant avec le VIH. Ainsi, une Dame PVVH expliquait qu’on lui interdisait de voir sa fille parce que ceux qui cohabitaient avec sa fille pensaient être infectés par le contact. Une autre a vu sa fille chassée de la maison parce qu’accusé d’avoir contaminé son mari.
Cette journée terminé par la validation des recommandations faites par le groupe de travail sur les droits des femmes vivant avec le VIH.
Les participants ont également souhaité un suivi efficace de cet atelier eu égard a l’importance des thèmes développés qui ont une influence sur la lutte contre la pandémie du SIDA.

lundi 10 mars 2008

Les jeunes déscolarisés de Voungou et loussala édifiés sur les IST et la Vulnérabilité face au VIH/SIDA.

L’Association AZUR Développement avec l’appui du Conseil national de Lutte contre le Sida au Congo travaillent sur la prévention contre le VIH/SIDA avec les jeunes déscolarisés des quartiers Voungou et Loussala à Pointe Noire.

Dans le cadre de ce projet, il a été organisé, le Dimanche 09 mars 2008, une communication sociale sur le VIH avec les jeunes déscolarisés de Loussala dans la salle de l’église catholique de Loussala.

Cette communication avec pour thème la vulnérabilité et les IST était faite par Vianney et Gervais avec l’appui d’un film sur le VIH/SIDA.

Les participants venus nombreux regardés le film, ont été édifiés sur les IST car au départ nombreux sont ceux qui ne savaient pas ce qu’on entend par IST.
Pour la plupart des jeunes, filles comme garçons, ils ont été très intéressés et ne se sont pas gênés de poser les questions sur les IST.

Cette activité fait suite à d’autres déjà organisées par AZUR Développement dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA.