samedi 15 septembre 2007

Plaidoyer pour l’investissement dans la formation, l’emploi et la santé des jeunes

La Direction Générale du Redéploiement de la Jeunesse a organisé une conférence-débat sur les questions de population et développement, santé de la reproduction des adolescents et jeunes et VIH/Sida, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le mardi 17 juillet 2007 à Brazzaville au Congo dans la salle de réunion de l’Aumônerie universitaire de Brazzaville. Cette activité, inscrite dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’assistance de l’UNFPA au Congo, a connu la participation de 80 membres d’associations et ONG des jeunes.

Selon le Dr Emmanuel Beljard Edzongui, Chargé de Programme VIH/Sida et Santé de la reproduction des adolescents et jeunes à l’UNFPA, dans un pays comme le Congo où les personnes âgées de moins de 25 ans représentent plus de la moitié de la population, le gouvernement et tous les partenaires au développement ont la responsabilité de centrer leur action sur les jeunes. « Pour ce faire, il est important de promouvoir la scolarisation de toutes les filles et tous les garçons et de différer l’âge de la première naissance afin d’améliorer la qualité de vie et les perspectives d’éducation et d’emploi des jeunes femmes… L’éducation - en particulier l’achèvement de l’enseignement secondaire - peut aider les jeunes femmes à échapper à la pauvreté, en partie parce qu’elle les conduit souvent à avoir moins d’enfants. Il a en outre déclaré que la participation est un facteur de stabilité et de force des régimes démocratiques. L’expérience des jeunes en matière de citoyenneté et d’implication dans les communautés détermine la mesure dans laquelle ils participeront à la vie civique tout au long de leur existence ainsi que les formes de cette participation future. Franck Linda Noumazalaye, coordonnateur du RNAJC, a demandé aux pouvoirs publics d’appuyer les efforts des jeunes visant l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les participants ont relevé nombre d’insuffisances dans l’action gouvernementale visant l’épanouissement de la jeunesse congolaise. « Mais cela ne doit pas être un motif empêchant les jeunes à prendre en main leur destinée, dira Alpin Wando Etounda. Nous ne devons pas nous laisser emporter par des comportements pouvant compromettre notre avenir et notre santé.

Rochekrol Matondo, Conseiller en VIH/Sida de l’Association Jeunesse Santé et Solidarité (AJ.2.S), a, dans sa communication sur « Le VIH/Sida et ses conséquences chez les adolescents et jeunes », insisté sur l’utilisation obligatoire du préservatif par les jeunes incapables de s’abstenir des rapports sexuels avant le mariage. Car les cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) notifiés au Congo montrent un indice de risque très élevé d’infection au VIH dans la population jeune où le taux de séroprévalence atteint les 5,4% chez les non scolarisés. « Nous ne ferons jamais reculer la pandémie à moins que les jeunes n’aient la formation et les services dont ils ont besoin. Sans traitement en vue, notre première ligne de défense demeure la prévention », a indiqué le Dr Emmanuel Beljard Edzongui.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a une vision du monde qui convient aux jeunes. « Il s’agit d’un monde qui promeut et protège leurs droits, leur offre des possibilités de développer leur plein potentiel, accueille et respecte leurs voix et leurs points de vue, et où ils vivent à l’abri de la pauvreté, de la discrimination et de la violence. Dans un tel monde, les jeunes possèdent les connaissances et savoir-faire qui leur sont nécessaires pour faire des choix de vie informés, volontaires et responsables, notamment pour prendre des décisions concernant leur santé sexuelle et procréatrice. »

Source: envoyé par Rochrekrol Matondo

Aucun commentaire: