samedi 29 septembre 2007

Prévention contre le VIH : les jeunes congolais changent de comportement


Rochekrol
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Rochekrol Matondo est Secrétaire Général et coordonnateur des projets dans l’Association Jeunesse Santé et Solidarité (A.J.2S) à Brazzaville, au Congo.

Cette organisation des jeunes congolais lutte pour améliorer les attitudes des jeunes face au VIH/SIDA tout en réduisant les situations génératrices de risque en développant les compétences à la vie.

Depuis quand êtes-vous impliqué dans la prévention contre le VIH et pour quelles raisons le faites-vous? Etait-ce avant la création de votre association?

C'est depuis l'année 2000, que je suis impliqué dans la lutte contre le SIDA après avoir travaillé avec le Projet « prévention du Sida dans les écoles du Congo » initié par le PNUD, le Club des amis contre le sida, le projet molo molo et autres ONG. La véritable raison qui me pousse dans cette lutte, c'est l'envie de contribuer au développement de l'homme.

Avant, je pensais que je pouvais seulement freiner le SIDA dans ma famille.

Bien après, j'ai compris qu'il existait une co-habitation surtout pour mes frères qui n'ont pas encore pris conscience de la réalité du SIDA et qui n’abandonnent toujours pas les pratiques sexuelles à risque.

Quels résultats avez-vous déjà réalisé avec vos activités de prévention contre le VIH en milieu jeunes ?

Nous avons réalisé une campagne de communication pour la prévention du VIH/SIDA dans les hôtels où sont logés les sportifs de la Coupe d’Afrique des Nations Junior au mois de février 2007 avec l'appui du Conseil National de Lutte contre le SIDA.

Nous avons donné des cours pédagogiques pour la prévention du SIDA dans les écoles privées et auprès des professionnels du sexe, en particulier à Brazzaville, à l’occasion de la Journée Mondiale du SIDA au mois de Novembre et Décembre 2007.

Nous avons également réalisé une campagne de sensibilisation lors de la journée internationale des femmes, sur l'impact du VIH/SIDA sur les femmes ; distribué des préservatifs masculins et féminins et mené des discussions participatives sur des films concernant le SIDA.

Nous avons reçu l’appui de l’International Partnership for Human Development et AI2D dans le cadre du projet molo molo pour la réalisation de bandes dessinées distribuées dans les écoles du Congo.

Pensez-vous que les jeunes changent vraiment de comportement?

Oui, les jeunes que nous encadrons changent positivement de mentalité, car nous avons les témoignages de leurs parents et nous avons mis en place des cercles d'éducation où nous mettant les compétences en pratique.

Les rencontres et descentes nocturnes avec les professionnelles du sexe ont été une parfaite réussite.

Elles ont permis de mettre en place les organisations à base communautaire. En outre, elles ont recensé les situations génératrices de risque dans chaque organisation à base communautaire. Enfin, cette
réussite se concrétise aussi par le nombre de participants à ces rencontres, autour de cent cinquante.

Travaillez-vous avec les jeunes qui vivent en zone rurale?

Non, tout simplement nous n’avons pas un grand soutien financier. Pour l'instant, notre vision c'est d’être présent dans tous les départements du Congo et dans d'autres pays.

Au Congo, selon votre expérience, à quels défis les associations de jeunes de lutte contre le SIDA font-elles face ?

Il est difficile de couvrir notre population ou notre groupe partenaire prioritaire. Les problèmes rencontrés sont relatifs à l’insuffisance des ressources et à l’absence des frais de gestion du projet.


Propos recueillis par Sylvie Niombo

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