jeudi 28 juin 2007
Dynamiser le réseau en utilisant les TIC
Comme certains le savent, cette initiative de réseautage a commencé en en 2004 et regroupe actuellement plus de 200 membres qui sont des organisations et individus engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique Francophone, qui communiquent à travers un groupe et un site web www.reseausida.org ainsi que des rencontres physiques.
Dans les 6 prochains mois, nous allons réaliser ce qui suit.
Elaboration d’une base de données des membres en ligne
Le système de gestion des nouvelles adhésions va être mieux gérée et une base de données sera accessible sur www.reseausida.org. Les données seront disponibles par pays, par groupe cible, par activité, etc. Cette base de données sera ouverte aux bailleurs de fonds et aux partenaires intervenants dans le domaine du VIH/SIDA et assurera une meilleure visibilité de vos actions.
Publication d’un bulletin d’informations électronique ou newsletter sur le VIH/SIDA.
Un bulletin électronique spécial VIH/SIDA qui donnera des informations et des liens vers des articles sur le VIH/SIDA des membres et d’autres sources sera publié hebdomadairement.
Il s’agira également de travailler avec les membres du Réseau pour rédiger et publier des articles d’analyse critique sur les succès, les échecs des programmes VIH/SIDA dans les pays et également des informations clés sur les populations vulnérables qui ne sont pas encore atteintes par ces programmes dans les pays, pour permettre aux membres et à d’autres organisations d’intervenir.
Création d’un blogue, un wiki et un calendrier d’évènements en ligne.
Le calendrier d’évènements sur le VIH/SIDA dans le monde sera en ligne seront accessibles à partir du site web du Réseau www.reseausida.org. Le calendrier indiquera également quels sont les membres qui participeront aux différents évènements afin de favoriser les rencontres physiques entre eux.
Le blogue servira à documenter les histoires vécues par les bénéficiaires des projets sur le terrain, donner les points de vue informels et critiques des membres du Réseau sur certains sujets pertinents au VIH/SIDA.
Le wiki sera un espace de collaboration des membres sur les ressources utiles où chacun peut ajouter ou modifier. Par exemple, le wiki sera utile pour travailler sur des projets conjoints entre membres, une liste de ressources utiles pour la recherche de fonds, etc.
Des indications et conseils seront donnés en temps opportun aux membres du Réseau pour utiliser ces nouveaux outils.
Renforcement de la collaboration et développement de partenariats
La collaboration et le développement de partenariats concrets s’effectueront entre les membres et avec les donateurs et organisations travaillant dans le domaine du VIH/SIDA.
A cet effet, il est prévu de mener les actions suivantes :
(i) Organisation et structuration des coordinations nationales
(ii) Rencontres des membres dans les pays
(iii) Marketing sur le réseau pour l’établissement des relations avec les donateurs et les potentiels organisations partenaires
(iv) Appui technique pour la conception de projets de sensibilisation sur le VIH/SIDA
Nous allons identifier deux organisations compétentes au sein du Réseau pour assister et devenir des mentors pour les membres du Réseau qui ont déjà manifesté de travailler sur l’élaboration de projets VIH/SIDA communs. Ainsi ces organisations mentors vont les accompagner dans le processus de conception des projets et aboutir à des documents de projet qui soient présentés aux partenaires pour financement.
Formation de modérateurs et facilitateurs de la liste du Réseau
L’un des principaux moyens de communication des plus de 200 membres du Réseau Sida Afrique est une liste de discussion créée dans Yahoo Groupe, puis récemment transférée sur Dgroups.
Les échanges sont réguliers sur cette liste et traitent des sujets divers sur le VIH/SIDA ; mais aussi parfois avec des sujets qui ne sont pas intéressants pour tous.
Il s’avère nécessaire que la liste de discussion du Réseau soit mieux gérée et permette aux membres d’échanger davantage. Ainsi, nous planifions une formation sur la facilitation en ligne à Brazzaville au Congo pour 3 à 5 participants qui viendront des différents pays. Le programme de cette formation portera sur les principes de base de la modération d’une liste et les astuces pour la facilitation des discussions.
Les modérateurs et facilitateurs formés pourront ainsi initier des discussions thématiques en ligne sur la base des besoins des membres et identifier les personnes ressources pour ces discussions en ligne.
Dans les prochains jours, les membres seront contactés individuellement pour les activités décrites ci-haut.
Pour plus d’informations sur ce projet, veuillez écrire individuellement à reseausida@yahoo.fr.
La femme semble être considérée comme une simple « chair »
Chers collègues, nous oublions un détail très important : plus de 90% des enfants infectés par le VIH dans le monde le sont principalement par la voie mère-enfant. Les femmes en âge de procréation sont de plus en plus infectées par le VIH et représentent dans la tranche de 15 à 49 ans en moyenne 60% du nombre total des personnes infectées en Afrique au Sud du Sahara.
Les programmes PTME (Prévention de
Les femmes sont reçues et suivent la prophylaxie antirétrovirale en vue de diminuer le risque de transmission du VIH au bébé. La lacune ici est que la femme est considérée comme une simple « chair » qui reçoit un traitement pour ne pas transmettre le VIH à son enfant. Il y a absence totale ou inadéquate de suivi communautaire.
Notre association s’est engouffrée dans la brèche qui était ainsi ouverte et après plus de 18 mois de travail nous débouchons sur quelques observations fortes.
Ne parlant que de ce qui nous intéresse aujourd’hui,
Sachant que le taux de natalité reste élevé en Afrique et que culturellement une femme se définit par la maternité dans nos contrées, allez donc savoir combien passent par ces programmes.
L’autre approche peut s’appuyer sur les ONG, les autorités, les enquêtes auprès des ménages, les associations de parents d’élèves, les écoles, les églises, les leaders au sein de la communauté, les chefs de villages, de quartiers…etc.
Les interventions
Quel bonheur de retrouver Mr Glen WILLIAMS de Stratégies pour l'espoir et l’expérience « Sous l'arbre Mupundu »qui nous a tant inspirée et séduite. Je pense que je n’ai rien à ajouter aux propos du Dr Franck M'BOUSSOU, simplement merci pour la contribution visant à considérer la détresse psychologique et émotionnelle de ces enfants qui ont besoin d’être accompagnés dans le processus de normalisation.
Sur le plan socio-économique, les publications soulignent la nécessité d’intervenir précocement, avant que les enfants ne deviennent orphelins. Plus longtemps le père ou la mère restera en vie, plus les enfants de la famille auront de chance d’aller à l’école et d’avoir une vie épanouit. Reprenons les propositions de Julien (Formation professionnelle et insertion afin de s’assurer de l’autonomie future).
En amont il est primordial d’agir sur les familles pour renforcer leurs capacités à prendre elle-même en charge leurs enfants ; les foyers d’accueils devraient être le dernier rempart uniquement. Il est préférable de cibler le ménage plutôt que l’individu, car tous les membres de la famille subissent l’impact de l’épidémie et prolonger la relation parent-enfant est la garantie d’un épanouissement sûr et durable pour les enfants.
Il est possible pour les enfants rendus orphelins par le SIDA de vivre une enfance productive, en bonne santé et en toute sécurité ; mais cela uniquement si tous les acteurs de la société réagissent par des activités immédiates, durables et coordonnées qui donnent priorité à la protection de l’enfant et au maintient de la cellule familiale, fut-elle de substitution.
P.S : J’espère n’avoir pas mal interprété les prises de positions de quelques participants au débat.
Patrice Désiré NDZIE
Coordonnateur des Programmes
KidAIDS-Cameroun.
Faut-il dire orphelin ou enfant vulnérable?
Tout le mérite revient à la coordination de notre réseau, qui de manière symbolique inaugure cette nouvelle ère par les enfants, c'est-à-dire notre avenir.
Je planterais le décor par l’article fort « inquiétant » de M. Nicholas Gouede du PNUD ; lequel traduit de manière significative la menace qui pèse sur la quasi totalité des pays d’Afrique subsaharienne : La « génération perdue ». C’est la triste réalité, pas une nouvelle forme d’afro pessimisme ; il y a donc urgence et nous sommes tous interpellés : gouvernements, institutions internationales, acteurs communautaires, hommes de religion…
Tenez, pour renchérir les propos de Monsieur Gouede, plus de 90% des près de 15 millions d’orphelins dans le monde vivent en Afrique. Mieux encore, une étude à ce sujet menée dans 23 pays montre que le nombre d’orphelins atteint son apogée environ 7 à 10 ans après celle de la séroprévalence. Cet effet à retardement signifie que le nombre d’orphelins continuera d’augmenter jusqu’en 2015 au moins (même si chez les adultes l’épidémie était maîtrisée) et qu’il ne pourrait plafonner dans certains pays qu’après 2020 (source, Hunter and Williamson, Developping Strategies and Policies for Support of HIV/AIDS-infected and affected Children, Project report, 1997.). En d’autres termes, nous ne sommes qu’au début du problème dont l’ampleur se dévoilera d’année en année.
Intéressons-nous maintenant au concept même d’Orphelin et Enfant Vulnérable (OEV). Force est de constater que nous n’avons pas à faire à un groupe homogène d’enfants ; d’abord parce qu’il y a une différence fondamentale entre « orphelin » et « enfant vulnérable » et parce que certaines politiques ne voudraient pas considérer ce groupe sous l’angle de la vulnérabilité spécifique au VIH/SIDA.
Ces différences sont fondamentales parce qu’elles déterminent les types d’interventions et donc les procédés de ciblage et d’identification. Les orphelins et les enfants vulnérables présentent des caractéristiques différentes, et il est donc incorrect de les considérer comme un groupe homogène d’enfants nécessiteux. Chacun peut être exposé à des risques différents et à des vulnérabilités particulières.
S’il est simple de définir «orphelin du SIDA» comme tout enfant ayant perdu son père, sa mère ou ses deux parents à cause du SIDA avant l’âge de 18 ans (ou 15 ans pour certains), certains acteurs par souci d’efficacité considèrent à juste titre certainement, « enfant vulnérable » comme des enfants dont les parents vivent avec le VIH ou sont eux-mêmes infectés par ce virus. Je vois ici l’approche SERMENT MERVEIL dont l’intéressant travail à Brazzaville est une rupture salvatrice pour ce groupe spécifique d’OEV (c’est d’ailleurs ma propre sensibilité).
Pour les autres, «Enfant vulnérable » se définirait en s’appuyant en général sur de simples indicateurs de subsistance.
Ils jugent alors que le terme « orphelin », et plus particulièrement « orphelin du SIDA », puisse faire plus de mal que de bien, en contribuant de manière non négligeable au mépris et aux mauvais traitements auxquels sont exposés ces enfants. Je fais un clin d’œil à Henri Christian LONGENDJA dont la contribution donne peut-être un argumentaire intéressant à ce groupe, il dit : «…ces enfants sont taxés de sorciers et rejetés dans la rue… ».
Au Cameroun, le programme National de Soutien aux OEV reprend cette approche et a une vue globale sur l’ensemble des vulnérabilités, en considérant certainement que le contexte d’épidémie généralisée du VIH/SIDA (5,5%) dans le pays y contribue fortement. Ce n’est pas au goût de nombreuses associations et réseaux de personnes vivant avec le VIH et de bien d’autres acteurs communautaires ; mais ceci a le mérite de ne pas exacerber la stigmatisation et la discrimination des familles affectées par le VIH.
Identification et ciblage des OEV.
Sylvie Niombo a de bonnes raisons d’être inquiète au sujet de l’identification de ces enfants. Comme je le disais tantôt, selon l’approche nous aurons des procédés et des interventions différentes. Je commencerais par ce qui semble être cher à SERMENT MERVEIL au Congo et KidAIDS au Cameroun, les « orphelins du SIDA » et les « enfants vulnérables du fait du SIDA ». Pour éviter les redites, je reprend tout ce que Julien suggère (registres de décès, enquête sociale, questionnaires sur le genre de mort) en insistant sur le cas où cela serait faisable et respecterais la confidentialité et les questions d’éthique. Je sais que cela a été fait à Brazzaville (bravo) ; mais peut s’avérer hyper difficile dans d’autres contextes.
De manière complémentaire, les acteurs communautaires dans la prise en charge des PVVIH, les programmes de soins à domicile, de conseils et dépistage volontaire, les structures sanitaires, les associations et réseaux de PVVIH peuvent être mis à contribution.
P.S : J’espère n’avoir pas mal interprété les prises de positions de quelques participants au débat.
Patrice Désiré NDZIE
Coordonnateur des Programmes
KidAIDS-Cameroun.
Ces enfants sont victimes de beaucoup de maux
Pour les découvrir, le travail est à faire à deux niveaux : sur la rue et dans les familles.
La nouvelle approche de travail social de rue que nous développons peut aider. Nous comptons la partager prochainement. Travailler avec les familles, avec les enfants, échanger avec eux autours du SIDA, ...
Actuellement, le codhod a pris l'approche d'échange citoyen by night forum video publique. A cette occasion, nous drainons beaucoup d'enfants et échange avec eux après avoir visualisé un film. Si on a des CD ou DVD sur la thématique SIDA, je pense qu'on peux faire quelque chose et entrer facilement en contact avec ces enfants.
A la prochaine.
Henri Christin LONGENDJA
Président CODHOD ET Animateur du Programme Jeune Citoyen et Genre
En milieu rural, ou il n' y a pas de possibilté de dépistage
En ce qui concerne l'identification de ces enfants, la procédure normale serait celle de consulter les régistres de décès par sida , et ceux des enfants vivant avec le VIH dans les hopitaux, suivi d'une enquete sociale dans les familles.
J'estime que les enquetes de ménages ne nous permets pas d'identifier avec certitude les enfants rendus vulnérables par le VIH/SIDA, parce le sida est considéré comme une maladie honteuse et les familles ne s'affichent pas facilement.
En milieu rural, ou il n' y a pas de possibilté de dépistage, meme en ville pour atteindre les sujets décédés VIH+ mais non dépistés, nous n'avons pas d'autres choix que d'utiliser une enquete de menage en intérogeant les familles sur les symptomes que présentaient la personne décédée/ l'enfant malade.
Dans la perspective de protection sociale à long terme des enfants, il est important d'octroyer aux tuteurs vulnérables en fonction du degré de cette vulnérabilité, un micro-credit social, pour lancer une activité génératrice de revenus.
Pour la formation professionnelle mieux l'apprentissage des petit metier, il faut prévoir une possibilité d'insertion des enfants après la formtion. En les regroupant par metiers et en facilitant leur installation comme artisans. Cela est difficile mais possible en des expériences pilotes existent à Brazzaville.
Vous pouvez vous rapprocher de Serment Merveil ou bien Médecins d'Afrique
Cordialement,
Julien M.
Psychologue et
Administrateur à SERMENT MERVEIL
www.serment-merveil.org
La stratégie de l'espoir sous l'arbre de MUPUNGU
Pour ce faire, l'une de leur stratégie est l'inclusion d'histoires personnelles des personnes séropositives dans leur lieux de travail et dans leur quotidien.
La narration de ses histoires s'effectue sous un arbre appelé "l'Arbre de Mupungu". Les personnes d'une communauté quelconque sont invité à exprimer leurs avis sur la question des personnes séropositives, lors de ses débats les séropositifs interviennent aussi pour exprimer ce qu'il ressente face à tel ou tel autre attitude. Sous l'Arbre de Mupungu tout le monde s'assoit sans distinction aucune. (Bien entendu l'arbre change d'un lieu à un autre mais il porte toujours le même nom, c'est un peu une allusion à l'arbre à palabre typique des traditions africaines pour l'établissement du dialogue).
Après les différentes interventions, le groupe (sous la supervision d'un pair éducateur, d'un psycho-sociologue ou autre activiste responsable et engagé) effectue un cheminement précis, à savoir:
-examiner les besoins sociaux des séropositifs (enfants adultes),
-analyser les obstacles de la commuication entre les séropositifs et les séronégatifs (enfants entre eux, adultes entre eux et enfants par rapport aux adultes atteind ou non),
-proposer des mesures pour modifier les comportements des uns et des autres, individuellement et ensemble,
-établir un canevas des attitudes positives à avoir de part et d'autre.
Je pense que le cheminement susmentionné pourrait servir aux ONG du Réseau qui souhaite élaborer des projets dans le sens d'un soutien psycho-social à apporter aux enfants rendus orphelins par le VIH/SIDA. Avec l'Arbre de Mupungu, les soins à domicile , autant psychologiques que sociales, pour les personnes (enfants ou adultes) vivant avec le VIH/SIDA peuvent porter de bons résultats pour leur état d'esprit du fait de la coexistence pacifique préétablie.
Christy
L'appui aux orphelins semble assez gangrené
prise en charge des orphelins car il nous semble
qu'il faut une bonne logistique pour pouvoir
satisfaire ce groupe vulnérable.
Ce que nous faison, nous partageons les informations
avec les structures qui s'y investissent et leur
proposons notre appui en organisatio, animation
et gestion.
Le milieu de l'appui aux orphelins semble assez
gangrené ces dernières années et trouver des
organisations sérieuses et dévoués parfois
difficile. Nous pensons que deux ou trois
organisations
travaillant en réseau et bénéficiant d'un bon
partenariat institutionnel et logistique avancerait
mieux. Les cas patents ou sournois d'exploitation
devraient nous amener au niveau du réseau à évaluer
d'abord les capacités des organisations et si possible
dessiner l'appui complémentaire à leur accorder avant
de certifier qu'ellent s'occupe des orphelins en
général et des orphelins du sida en particulier.
Je pense que les orphelins du sida, du paludisme et
de la tuberculose devraient être ensemble.
Je pose ici le problème du label qualité que nous
devrions essayer de proner au sein du réseau
Sidaafrique. Le paquet de service minimum à délivrer
devrait entrer en ligne de compte et nous tourner
plus vers les résultats effectifs que les bonnes
intentions.
Pierre Chekem
Environmental scientist.
Partnership Cameroon