vendredi 2 mai 2008

Sida en RDC : Tenue en juin du premier Forum des médias sur le virus

La plateforme dénommée Front Média SIDA organisera en juin prochain à Kinshasa, avec la collaboration du Programme Multisectoriel de lutte contre le SIDA (PNMLS) le 1er Forum national des médias sur le VIH/sida.

D'après un communiqué du secrétariat exécutif de ladite plateforme, publié dimanche à Kinshasa, ce Forum vise à mobiliser, à sensibiliser et à organiser les professionnels des médias congolais en un véritable front contre le sida, une pandémie constituant l'une des principales causes de la mortalité en RDC.

La rencontre, note le communiqué, débouchera sur l'élaboration d'une charte nationale des médias sur le sida et la pertinence de leur engagement à lutter contre ce fléau.

Cette initiative s'inscrit dans la droite ligne d'élaboration d'une planification stratégique de lutte contre le sida en RDC, souligne le communiqué, ajoutant que la Front Média SIDA entend, par cette action, jouer un rôle de plaidoyer auprès des institutions nationales, des décideurs, des bailleurs et des partenaires pour créer un environnement favorable et à mobiliser ainsi des ressources internes et externes en fonction du respect des engagements pris par les uns et les autres.

Créée en août 2007 à Kinshasa par deux associations des professionnels congolais des médias engagée dans la lutte contre le sida, à savoir l'Association des communicateurs en santé (ACSA) et le Réseau des communicateurs et journalistes pour la population et le développement (RCP), le Front Média SIDA avait organisé en novembre 2007 à Kinshasa, avec l'appui du PNMLS et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'atelier national des médias en appui aux activités du programme d'actions prioritaire du gouvernement sur le VIH/sida.

Il n'existe pas jusqu'ici des statistiques fiables sur les ravages que fait le sida en RDC, à cause notamment des divers facteurs socio-économiques ainsi que psychologiques et culturels.

Journée mondiale de lutte contre le paludisme au Mali

Le Mali a célébré la 8è Journée africaine et la 1ère journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril 2008. Cette cérémonie qui s'est déroulée au Centre international de conférences, sous la présidence du président de la République , marquait aussi le lancement de la campagne de sensibilisation des populations en faveur de la lutte contre le paludisme au Mali. Selon le ministre, le thème retenu cette année, à savoir « le paludisme, une maladie sans frontières » et comme slogan pour l'Afrique « Tous unis contre le paludisme ! », nous interpelle fortement. Car nombreux sont les hommes et les femmes qui considèrent la lutte contre le paludisme comme l'affaire exclusive des services de santé.

Le paludisme, affecte plus de 100 pays dans le monde. Il constitue la première cause de mortalité et de morbidité, notamment en Afrique, où plus d'un million de décès sont enregistrés chaque année du fait de cette maladie. Il coûte au continent noir 12 milliards de dollars et ralentit de 1,3% par an la croissance économique de ce continent. Et le Mali compte parmi les pays les plus endémiques du paludisme en Afrique. En effet, dans les structures sanitaires de notre pays, plus de 900 mille cas cliniques sont enregistrés tous les ans. Le paludisme représente plus de 36% des motifs de consultation et cause près de 105 mille décès par an, soit environ 12 décès toutes les heures. Il représente également la première cause de décès des enfants de moins de cinq ans. « Au regard de ces constats, il apparaît alors urgent à travers des stratégies novatrices de repositionner la lutte contre le paludisme pour contribuer au bien être des individus et des communautés, notamment les femmes et les enfants », souligne le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré en situant l'édition 2008 dans la consolidation de l'ensemble des acquis.

La célébration de la journée de lutte contre le paludisme vise principalement à sensibiliser les populations sur l'importance du sujet et faire le plaidoyer auprès de l'ensemble des acteurs pour un engagement plus accru en faveur de la lutte contre le paludisme, explique-t-il. Il a évoqué la disponibilité du nouveau traitement avec les Combinaisons Thérapeutiques à base d'Arthémisinine appelées CTA sur l'étendue du territoire national. « Aujourd'hui, ces médicaments sont gratuits pour les couches les plus vulnérables que constituent les enfants de moins de cinq ans, tout comme la prise en charge et la prévention du paludisme chez les femmes enceintes le sont dans notre pays », a-t-il poursuivi.

Il a invité l'ensemble des acteurs à s'engager véritablement. « Car la lutte contre le paludisme permet non seule ment d'améliorer la santé et la survie de la mère et de l'enfant, mais contribue aussi à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement », a conclu le ministre de la Santé Oumar Ibrahim Touré.

D'autres intervenants comme le représentant de l'OMS qui a lu un discours, et le groupe Nyogolon dans un sketch ont mis l'accent sur la sensibilisation. Une prestation du chanteur Abdoulaye Diabaté a per mis de joindre l'utile à l'agréable

T. M