dimanche 30 septembre 2007

Le Réseau Sida Afrique, une plateforme indispensable

Paulin Kangni Messan-Kplaka est Coordonnateur de l’organisation InterAfrica au Togo, qui a rejoint récemment le Réseau Sida Afrique. Il nous éclaire ici sur ses raisons.

Pour quelles raisons avez-vous rejoint le Réseau Sida Afrique?

InterAfrica-Togo une organisation pour la Promotion d’une culture de la paix et le développement socio-économique du Togo. Nous voulons contribuer à la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA; pour ce faire une plateforme comme Réseau Sida Afrique est indispensable pour mieux travailler en synergie avec tous les acteurs et partenaires dans la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique et dans le monde. Voilà en quelques lignes les raisons pour lesquelles nous avons rejoint le Réseau Sida Afrique.


Qu’est ce qui a changé dans votre travail sur le VIH/SIDA depuis que vous êtes membre de Réseau Sida Afrique ?

Depuis que nous travaillons avec Réseau Sida Afrique, nous sommes à même niveau d’informations sur le VIH/SIDA comme tous les 215 organisations et individus membres du Réseau. Et, cela nous a permis de mieux mener nos activités, de mieux comprendre et défendre les doits des personnes vivant avec la maladie. Nous avons également participé à des rencontres et des formations telles que celle sur la e-facilitation pour les modérateurs de la liste de discussion du Réseau et l’apprentissage des outils du Web 2.0.

Nous remercions tous les membres du Réseau sida Afrique.


Qu’est ce que vous aimeriez obtenir du Réseau Sida Afrique que vous n’avez pas encore obtenu?


Nous voulons être connu par les partenaires et obtenir des financements pour le compte du Réseau. Nous savons que c’est un long processus et nous sommes interpellés à travailler d’arrache-pieds pour faire reconnaître le Réseau partout où nous sommes.

Propos recueillis par Sylvie Niombo

samedi 29 septembre 2007

Prévention contre le VIH : les jeunes congolais changent de comportement


Rochekrol
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Rochekrol Matondo est Secrétaire Général et coordonnateur des projets dans l’Association Jeunesse Santé et Solidarité (A.J.2S) à Brazzaville, au Congo.

Cette organisation des jeunes congolais lutte pour améliorer les attitudes des jeunes face au VIH/SIDA tout en réduisant les situations génératrices de risque en développant les compétences à la vie.

Depuis quand êtes-vous impliqué dans la prévention contre le VIH et pour quelles raisons le faites-vous? Etait-ce avant la création de votre association?

C'est depuis l'année 2000, que je suis impliqué dans la lutte contre le SIDA après avoir travaillé avec le Projet « prévention du Sida dans les écoles du Congo » initié par le PNUD, le Club des amis contre le sida, le projet molo molo et autres ONG. La véritable raison qui me pousse dans cette lutte, c'est l'envie de contribuer au développement de l'homme.

Avant, je pensais que je pouvais seulement freiner le SIDA dans ma famille.

Bien après, j'ai compris qu'il existait une co-habitation surtout pour mes frères qui n'ont pas encore pris conscience de la réalité du SIDA et qui n’abandonnent toujours pas les pratiques sexuelles à risque.

Quels résultats avez-vous déjà réalisé avec vos activités de prévention contre le VIH en milieu jeunes ?

Nous avons réalisé une campagne de communication pour la prévention du VIH/SIDA dans les hôtels où sont logés les sportifs de la Coupe d’Afrique des Nations Junior au mois de février 2007 avec l'appui du Conseil National de Lutte contre le SIDA.

Nous avons donné des cours pédagogiques pour la prévention du SIDA dans les écoles privées et auprès des professionnels du sexe, en particulier à Brazzaville, à l’occasion de la Journée Mondiale du SIDA au mois de Novembre et Décembre 2007.

Nous avons également réalisé une campagne de sensibilisation lors de la journée internationale des femmes, sur l'impact du VIH/SIDA sur les femmes ; distribué des préservatifs masculins et féminins et mené des discussions participatives sur des films concernant le SIDA.

Nous avons reçu l’appui de l’International Partnership for Human Development et AI2D dans le cadre du projet molo molo pour la réalisation de bandes dessinées distribuées dans les écoles du Congo.

Pensez-vous que les jeunes changent vraiment de comportement?

Oui, les jeunes que nous encadrons changent positivement de mentalité, car nous avons les témoignages de leurs parents et nous avons mis en place des cercles d'éducation où nous mettant les compétences en pratique.

Les rencontres et descentes nocturnes avec les professionnelles du sexe ont été une parfaite réussite.

Elles ont permis de mettre en place les organisations à base communautaire. En outre, elles ont recensé les situations génératrices de risque dans chaque organisation à base communautaire. Enfin, cette
réussite se concrétise aussi par le nombre de participants à ces rencontres, autour de cent cinquante.

Travaillez-vous avec les jeunes qui vivent en zone rurale?

Non, tout simplement nous n’avons pas un grand soutien financier. Pour l'instant, notre vision c'est d’être présent dans tous les départements du Congo et dans d'autres pays.

Au Congo, selon votre expérience, à quels défis les associations de jeunes de lutte contre le SIDA font-elles face ?

Il est difficile de couvrir notre population ou notre groupe partenaire prioritaire. Les problèmes rencontrés sont relatifs à l’insuffisance des ressources et à l’absence des frais de gestion du projet.


Propos recueillis par Sylvie Niombo

lundi 24 septembre 2007

Des femmes financées pour la première fois pour sensibiliser leurs pairs sur le SIDA à Djibouti

Kassim Weah du Réseau Ensemble pour le Développement Durable du District d’Arta (EDDA) nous parle ici lors de l’interview qu’il a accordé à Steve Labata, Modérateur du Réseau Sida Afrique, des activités de prévention contre le VIH à Djibouti.


Quelles activités sur le VIH/SIDA avez-vous réalisé ces derniers mois ?


Durant ces derniers mois, deux projets de prévention et de sensibilisation du VIH/SIDA ont été exécutés par deux associations membres de notre Réseau. L’Association Iskoutir a exécuté un projet de sensibilisation et de prévention touchant les usagers du corridor international et du secteur privé. Le projet d’une durée d’un an est financé par le Secrétariat Exécutif du Programme de PNLS à hauteur de 870 000 FD (4 888 $ US).


Le second projet est mené par l’Association pour l’Education et la Santé des Femmes de Weah. Il est destiné à sensibiliser et prévenir du VIH/SIDA des jeunes filles et jeunes femmes en difficultés. La durée du projet est de 6 mois et financé par le Secrétariat Exécutif du PNLS à hauteur de 593 000 FD (3 331 $ US). Ce fût pour la première fois qu’une association féminine se voit confiée à un projet de sensibilisation du SIDA et cela prouve combien le tabou qui touchait ce domaine disparaît de plus en plus.


Vu l’importance du travail sur le terrain, ces deux projets seront reconduits pour bientôt à une durée d’une année pour chacun.


Quelles communautés avez-vous visé et pour quelles raisons ?

La communauté visée par notre ONG est tout d’abord la population de base de notre Région et en particulier les femmes, les personnes pauvres et vulnérables au VIH/SIDA, les jeunes, les nomades ou ruraux. Nous les avons visé parce qu’ils sont les plus vulnérables et ont besoin d’un bon avocat pour leur permettre l’amélioration de leur quotidien.


Quels défis rencontrez-vous?

Les défis que nous rencontrons sont nombreux mais le plus important à nos yeux serait le renforcement des capacités des associations de base communautaire membre de notre Réseau et une mobilisation des fonds depuis l’étranger est également à un autre défi.


Propos recueillis par Steve Labata

jeudi 20 septembre 2007

Mariage et désir d'enfants: paradoxe entre légitimité de procréation et risques desurinfection chez les personnes vivants avec le VIH

L’Espace parole du 29 juin au profit de personnes vivant avec le Vih (Pvvih) à « La source » (siège de la coordination Vih/Sida Eglise Evangélique du Congo-EEC) a été animé conjointement par le Dr Guinot Nkihouabonga, gynécologue obstétricien au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Brazzaville et le Docteur B. Banzouzi Ndamba, Point focal du Projet EEC, assistés par le Docteur William Poaty de la Coordination Vih/Sida-EEc et par le Dr Juldace Samba du Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville.

L’objectif global de la lutte contre le Vih/Sida est son éradication, mais l’objectif spécifique le plus poursuivi demeure la prévention. Le désir d’enfants chez les personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvvih) entraîne un paradoxe entre la légitimité de la procréation et le risque éventuel de contamination ou de récontimination. La procréation sans transmission du virus nécessite préalablement un traitement efficace, un suivi dans le strict respect des règles de prévention (rapports protégés) des couples sérodiscordants ou séropositifs. Ils subissent, néanmoins des difficultés liées à l’éthique du médecin, car la maladie est potentiellement mortelle, ce qui risque d’aggraver le cas de la mère et provoquer la contamination de l’enfant.

Le désir de maternité des Pvvih
La femme sous Anti Rétro Viraux (ARV), enceinte sans avis médical, devrait bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire et d’une mobilisation importante du personnel soignant (interniste, obstétricien, pédiatre, psychologue, etc.). Le psychologue apporte un soutien psychosocial, l’interniste lui fait bénéficier d’un suivi clinique, biologique, d’une éducation thérapeutique et du traitement des infections opportunistes ; l’obstétricien lui, s’occupe de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant.

Le rôle du traitement ARV chez la femme enceinte

Les objectifs du traitement par ARV sont de réduire la réplication virale maternelle en fin de grossesse et de diminuer la quantité du virus dans le sang et dans la filière génitale de la mère au moment de l’accouchement.

Le désir d’enfants aujourd’hui chez les Pvvih correspond au devoir d’être en bonne santé et de la bonne observance du traitement ARV, même le jour de l’accouchement car il serait erroné de parler du risque 0% de la prévention de la transmission mère à l’enfant (PTME) surtout en Afrique où les traitements de 3ème ligne sont très coûteux de même que l’absence remarquable de l’appareillage adapté. Les Pvvih en de telles situations doivent sans attendre voir un médecin et bénéficier d’un suivi strict.

Buno Bilombo,
Bimensuel ‘’Echanges’’, Coordination Vih/Sida EEC

Ngo, enfants vulnérables et le vih/sida

Pour beaucoup de parents, parler du Vih/Sida à leurs enfants, est une chose difficile voire rare. Pour des enfants en situation de détresse, les enfants de la rue, le problème est encore plus alarment du fait qu’ils sont vulnérables au sens plein du terme ; donc exposés à plus d’un risque de contamination au Vih.

L’A.S.I. (Association solidarité internationale) et Espace Jarrot, deux structures de prise en charge des des enfants de la rue, en partenariat avec la Coordination Vih/Sida-Eglise Evangélique du Congo (EEC), soucieux de la vie de cette couche très vulnérable, ont organisé un espace de communication de ces enfants sur le Vih/Sida pour leur prévenir et bouter plus loin d’eux les risques de contamination au Vih/Sida.

Ces séances tenues tous les lundi à la Source (lieu de convivialité et d’échanges), durant plus de quatre mois, ont été riches d’enseignements du point de vue de l’évocation des pratiques à riuqes vécues par les enfants que la pertinence des communications faites par Rock Nkounkou Malonga, le responsable adjoint des CASE.

Parmi les thèmes abordés, il y avait entre autres : qu’est-ce que le Vih, le Sida et les Ist avec la diffusion du film « Mon frère », extrait de « Les jeunes contre le Sida » ; les modes de transmission du Vih/Sida et des Ist ; les modes de prévention ; relation fille – garçon : gestion de relation amoureuse, comment négocier l’usage du préservatif ?; les pratiques à risques, la prostitution féminine et masculine, dépistage volontaire, qu’est-ce que c’est ?, à quoi ça sert ; les problèmes de la stigmatisation et la discrimination ; la prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida, etc.

Par Rock Nkounkou Malonga,
Bimensuel ‘’Echanges’’, Coordination Vih/Sida EEC
E-mail :
echanges_eec@yahoo.fr


samedi 15 septembre 2007

Plaidoyer pour l’investissement dans la formation, l’emploi et la santé des jeunes

La Direction Générale du Redéploiement de la Jeunesse a organisé une conférence-débat sur les questions de population et développement, santé de la reproduction des adolescents et jeunes et VIH/Sida, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le mardi 17 juillet 2007 à Brazzaville au Congo dans la salle de réunion de l’Aumônerie universitaire de Brazzaville. Cette activité, inscrite dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’assistance de l’UNFPA au Congo, a connu la participation de 80 membres d’associations et ONG des jeunes.

Selon le Dr Emmanuel Beljard Edzongui, Chargé de Programme VIH/Sida et Santé de la reproduction des adolescents et jeunes à l’UNFPA, dans un pays comme le Congo où les personnes âgées de moins de 25 ans représentent plus de la moitié de la population, le gouvernement et tous les partenaires au développement ont la responsabilité de centrer leur action sur les jeunes. « Pour ce faire, il est important de promouvoir la scolarisation de toutes les filles et tous les garçons et de différer l’âge de la première naissance afin d’améliorer la qualité de vie et les perspectives d’éducation et d’emploi des jeunes femmes… L’éducation - en particulier l’achèvement de l’enseignement secondaire - peut aider les jeunes femmes à échapper à la pauvreté, en partie parce qu’elle les conduit souvent à avoir moins d’enfants. Il a en outre déclaré que la participation est un facteur de stabilité et de force des régimes démocratiques. L’expérience des jeunes en matière de citoyenneté et d’implication dans les communautés détermine la mesure dans laquelle ils participeront à la vie civique tout au long de leur existence ainsi que les formes de cette participation future. Franck Linda Noumazalaye, coordonnateur du RNAJC, a demandé aux pouvoirs publics d’appuyer les efforts des jeunes visant l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les participants ont relevé nombre d’insuffisances dans l’action gouvernementale visant l’épanouissement de la jeunesse congolaise. « Mais cela ne doit pas être un motif empêchant les jeunes à prendre en main leur destinée, dira Alpin Wando Etounda. Nous ne devons pas nous laisser emporter par des comportements pouvant compromettre notre avenir et notre santé.

Rochekrol Matondo, Conseiller en VIH/Sida de l’Association Jeunesse Santé et Solidarité (AJ.2.S), a, dans sa communication sur « Le VIH/Sida et ses conséquences chez les adolescents et jeunes », insisté sur l’utilisation obligatoire du préservatif par les jeunes incapables de s’abstenir des rapports sexuels avant le mariage. Car les cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) notifiés au Congo montrent un indice de risque très élevé d’infection au VIH dans la population jeune où le taux de séroprévalence atteint les 5,4% chez les non scolarisés. « Nous ne ferons jamais reculer la pandémie à moins que les jeunes n’aient la formation et les services dont ils ont besoin. Sans traitement en vue, notre première ligne de défense demeure la prévention », a indiqué le Dr Emmanuel Beljard Edzongui.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a une vision du monde qui convient aux jeunes. « Il s’agit d’un monde qui promeut et protège leurs droits, leur offre des possibilités de développer leur plein potentiel, accueille et respecte leurs voix et leurs points de vue, et où ils vivent à l’abri de la pauvreté, de la discrimination et de la violence. Dans un tel monde, les jeunes possèdent les connaissances et savoir-faire qui leur sont nécessaires pour faire des choix de vie informés, volontaires et responsables, notamment pour prendre des décisions concernant leur santé sexuelle et procréatrice. »

Source: envoyé par Rochrekrol Matondo

La personne vivant en situation de handicap est exposee au VIH

Comme vous pouvez le constater avec moi, le monde des handicapés est un monde que la société ne semble pas accepter principalement dans les pays en voie de développement.

C'est un monde de rejet, isolement, de discrimination etc....et ce regard négatif a pour conséquence la résistance par la violence, la sexualité non contrôlée, la drogue, l'ivrognerie. Devant cette situation d'oubli et de laisser aller, le virus est entrain de suivre son parcours pour s'asseoir.

Pour cela, quelque chose doit être fait pour éviter tout risque d'explosion et d'extermination de ces personnes.

Ma proposition est que chacun de nous essaie de pénétrer ce monde pour découvrir les actions spécifiques que nous pouvons mener en faveur de ces personnes longtemps stigmatisées. Si cela parait intéressant, un article est entrain d'être fait dans ce sens là et qui sera mis à la disposition tous les membres pour enrichissement afin de voir les priorités.

Wambela Aloni Aaron