La
communauté internationale célèbre désormais, chaque 11 octobre,
la journée internationale des filles.
Cette
reconnaissance est le fruit du plaidoyer mondial de l’ONG PLAN,
visant à montrer les défis uniques auxquels font face les filles
dans les pays en développement. C’est le Gouvernement Canadien qui
a porté la proposition auprès de l’ONU, après que PLAN ait
emmené une délégation de jeunes filles et jeunes femmes à la
Commission
de l’ONU sur le statut de la femme, en mars 2011 à New York.
Cette
reconnaissance a également pu voir le jour grâce aux nombreux
signataires d’une pétition
qui a circulé pendant 2 ans dans le monde. Plus de 7 185 internautes
l’ont signée à travers le monde. Le parlement européen, et
notamment 36
parlementaires français ont signé en octobre
dernier une déclaration en faveur de cette journée.
«
En désignant le 11 octobre comme journée internationale des filles,
le monde s’attache à mettre un accent tout particulier sur les
besoins des filles à travers le monde. Nous savons que dans de
nombreux pays les filles restent exclues dans de nombreux domaines :
de l’école à l’accès au monde du travail et dans les pires des
cas, elles n’ont même pas la possibilité de naître » déclare
Nigel Chapman, CEO de l’ONG
Plan International.
De
nombreuses filles et jeunes femmes ont par ailleurs appelé depuis
quelques années à la reconnaissance de cette journée mondiale.
A
la Commission
de l’ONU sur le statut de la femme,
Lil Shira, une jeune femme Camerounaise a déclaré « les filles
sont négligées, marginalisés, discriminées au sein des familles
et de la société. La plupart des filles ignorent tout de leurs
droits. Une journée des filles permettra aux filles de se sentir
respectées, reconnues et leur contribution aura une vraie valeur au
regard de la société. »
La
recherche
a montré qu’investir dans le potentiel des filles et des jeunes
femmes avait un effet bénéfique dans l’élimination de la
pauvreté – non seulement pour les filles elles-mêmes, mais pour
leurs communautés et pour des pays entiers. Les filles qui passent
une année supplémentaire à l’école voient leurs revenus futurs
augmenter de 10 à 20 %.
Dans
le cadre de la célébration de cette Journée, l’association des
Volontaires pour la Promotion des Jeunes (AV-Jeunes), à travers son
organe dénommé Royaume des Vierges organise pour la cinquième fois
consécutive la table ronde de la jeune fille togolaise. Cette
activité regroupe jeunes filles du Togo, mères et grand-mères
(habillées uniquement en tissu pagne), autour d’une table ronde
pour discuter des problèmes qui minent la gent féminine. Il s’agit
entre autre du dialogue familial et de la responsabilité des parents
dans l’éducation des enfants.
En
effet, le Royaume des Vierges est le cadre de concertation de toutes
les jeunes filles ayant une fois participé au programme Trophées
Vierges ; elles sont regroupées au sein de cette structure afin
de partager leurs idéaux et d’amener leurs pairs à l’adoption
des comportements sains et responsables pour un avenir plus sûr.
Pour
le compte de cette année, les débats porteront essentiellement sur
le code de la personne et de la famille et le plaidoyer en faveur de
l'adoption de la Loi portant prévention et répression des violences
faites à la femme et à la jeune fille au Togo.