
"J'invite tous les béninois, quelques soient leurs catégories sociales, à son appropriation", a-t-il déclaré. En effet, il a déploré que la femme béninoise, quelque que soit la catégorie sociale à laquelle elle appartient, vit constamment une tragédie qui la défigure, l'humilie et la traumatise. "Ces droits fondamentaux sont en permanence violés et ceci menace son épanouissement et son développement complet", a-t-il regretté. Pour le chef de l'Etat béninois, la violence à l'égard des femmes au Bénin est devenue si fréquente, si habituelle qu'on ne s'en émeut que lorsqu'un drame survient. "Sur environ 52 % de la population que constituent les femmes, 69 % ont déclaré avoir subi des violences au moins une fois dans leur vie. Ces souffrances subies sont les cries sur les femmes (72, 8 %) ; les menaces de divorce (32,8 %) ; le refus de manger ce que la femme a préparé (30,9%) ; les injures de la femme devant les étrangers (22,6 %) ; les violences sexuelles (28,5 %) et l'excision (15%)", a-t-il cité.
Face à ce tableau sombre, a-t-il indiqué, depuis plus de deux décennies, le gouvernement mène des actions pour éradiquer les violences faites aux femmes. "Mais le phénomène semble si profondément enraciné que les résultats escomptés sont à peine perceptibles. Alors pour prendre le taureau par les cornes, la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes a été votée et promulguée. Ces dispositions peuvent contribuer à atteindre l'épanouissement de la femme et à son développement", a-t-il estimé.
Source : http://www.afriquinfos.com/articles/2012/3/8/afrique-occidentale-198154.asp
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